Fiche du document numéro 13485

Num
13485
Date
Mercredi 11 mai 1994
Amj
Hms
17:04:00
Taille
83771
Titre
Boutros-Ghali a l'appui de pays africains
Cote
reutfr0020011106dq5b00yto
Source
Fonds d'archives
Type
Dépêche d'agence
Langue
FR
Citation
PARIS, 11 mai, Reuter - Plusieurs pays africains sont prêts à mettre
des troupes à la disposition des Nations unies pour intervenir au
Rwandaa, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Onu, Boutros
Boutros-Ghali.

Je peux citer le Ghana, le Nigéria, qui m'ont déjà donné des réponses
positives, et la Tanzanie
, a-t-il dit à des journalistes après un
entretien de 40 minutes avec le Premier ministre français, Edouard
Balladur.

J'ai écrit des lettres à une quarantaine de chefs d'Etat africains qui
ont participé à des opérations de maintien de la paix et j'espère avoir
le nombre nécessaire de troupes, ainsi que le support des membres du
Conseil de sécurité, que ce soit un support logistique ou un support
financier
, a-t-il ajouté.

Un rapport présenté mardi au conseil de sécurité de l'Onu recommande
l'envoi d'au moins 5.500 casques bleus au Rwanda pour y soutenir les
opérations d'aide aux populations chassées de chez elles par la guerre
civile qui fait rage depuis un mois.

Boutros Boutros-Ghali a cependant souligné que ce n'était encore qu'une
évaluation de ses services à New York et qu'il voulait encore étudier
la question.

Le secrétaire général de l'Onu, qui a assisté mardi à la prestation de
serment du nouveau président sud-africain, Nelson Mandela, a dit qu'il
avait eu une réunion de travail à Pretoria avec le vice-président des
Etats-Unis, Al Gore, et le président tanzanien, Ali Hassan Mwinyi.

Nous avons discuté différentes modalités pour aider d'abord les
réfugiés et pour essayer d'arrêter le génocide qui a lieu au Rwanda
,
a-t-il déclaré. Je pense que, dans les prochains jours, le Conseil de
sécurité pourra adopter des mesures
.

A propos du mandat qui sera donné aux casques bleus, il a précisé :
Nous allons demander un mandat qui serait dans le cadre d'une action
humanitaire
.

En raison de la violence des combats, le Conseil de sécurité a
initialement réduit à moins de 300 hommes sa force de maintien de la
paix au Rwanda. Mais Boutros Boutros-Ghali a décliné toute
responsabilité concernant cette décision.

C'est le Conseil de sécurité qui décide. J'ai présenté un rapport au
Conseil de sécurité proposant au contraire d'augmenter le nombre des
forces. C'est la première option que j'ai proposée
, a-t-il dit. Ce
n'est pas moi qui décide, ce sont les Etats membres
. /EJ

(c) Reuters Limited 1994

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