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La rébellion et le gouvernement rwandais se sont mis d'accord, dimanche
7 mars à Dar-es-Salam, la capitale tanzanienne, pour observer un
cessez-le-feu à partir de mardi, à minuit, et pour reprendre leurs
pourparlers de paix le 15 mars à Arusha (Tanzanie). Selon un communiqué
conjoint, signé au terme de trois jours de pourparlers, « les
négociations devront aboutir au bout de trois semaines et un accord de
paix devra être signé dans la première semaine du mois d'avril ».
La conclusion du cessez-le-feu a été retardée de vingt-quatre heures en
raison d'un désaccord sur la présence des six cents soldats français au
Rwanda. Le Front patriotique rwandais (FPR, rébellion) exigeait que le
retrait des forces françaises soit explicitement mentionné dans le texte
de l'accord, tandis que le gouvernement souhaitait une simple référence
aux « troupes étrangères ». La formule finalement retenue prévoit « le
retrait immédiat des troupes étrangères et leur remplacement par une
force internationale neutre sous l'égide de l'Organisation de l'unité
africaine (OUA) et de l'ONU ». Les signataires demandent au secrétaire
général de l'OUA, M. Salim Ahmed Salim, qui avait été nommé contrôleur
de l'accord de cessez-le-feu signé en juillet dernier et placé à la tête
d'un Groupe d'observateurs militaires neutres (GOMN), d'en renforcer les
effectifs.
Au terme du communiqué publié dimanche, le GOMN doit tracer les lignes
du cessez-le-feu entre le 10 et le 13 mars, et les rebelles doivent se
replier entre le 14 et le 17 mars vers les positions qu'ils occupaient à
la veille de leur offensive, lancée le 8 février. (AFP.)
