Attention : ce document exprime l'idéologie des auteurs du génocide contre les Tutsi ou se montre tolérant à son égard.
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Deux jours après que Amnesty International ait rendu public le
massacre de 500 réfugiés rwandais et déplacés zaïrois par un groupe
armé à dominante tutsie, la semaine dernière, le lieutenant-colonel
Michel Robardey est revenu sur la mission d'assistance technique qu'il a dirigée, au Rwanda, entre le mois de septembre 1990 et septembre 1993.
Trois ans après, le commandant du groupement de gendarmerie de la
Haute-Vienne, se souvient d'une mission périlleuse de police
judiciaire au cours de laquelle il a perdu notamment deux de ses
hommes et une de leurs épouses assassinées.
Il s'agissait alors de mettre en place un système judiciaire
respectueux des droits de la défense, de rechercher la preuve de la
culpabilité par des faits irréfutables plutôt que par la religion de
l'aveu. D'ajouter une dose de démocratie dans un pays autoritaire
mais pas sanguinaire. Après son départ, l'ONU est devenue gérante
du maintien de la paix en décembre 1993.
Il se souvient de
l'attentat aux missiles soviétiques contre l'avion dans lequel se
trouvaient deux chefs d'Etat en avril 1994, celui du Burundi et du
Rwanda, deux Hutus, et se demande «~{it à qui peut bien profiter le
crime}~» sinon à des Tutsis avides de pouvoir. Début 1993, l'armée
ougandaise soutient leurs offensives dans l'indifférence
internationale la plus totale. `~{it Ils agissaient en toute
impunité}~', note le lieutenant-colonel Robardey.
La communauté Hutu, une population de paysans, peuplait à 90 % le
Rwanda à son arrivée pour 9 % de `nobles' Tutsis. Aujourd'hui, le
lieutenant-colonel Robardey revient sur la théorie du grand éléphant
Tutsi qui consiste à asseoir le pouvoir des Tutsis de la région
ougandaise en passant par le Zaïre et, bien sûr, le Rwanda et la
Tanzanie. « Rien ne semble pouvoir réfréner leurs ambitions »