Date
Lundi 1er décembre 2014
Sur titre
Interview de Christophe Barthélemy, avocat, offcier de réserve et auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale
Titre
« Il existe un décalage, une inadaptation du droit à la réalité des engagements »
Sous titre
Auteur de La Judiciarisation des opérations militaires, Christophe Barthélemy livre ses réfexions sur
la pression judiciaire accrue concernant les actions des armées. Une évolution aux conséquences
multiples qui, selon cet avocat, met en danger aussi bien le militaire à titre personnel que l'état.
Citation
Les militaires français courent enfin le risque d'être instrumentalisés par
des personnes, des groupes ou des états, qui utilisent notre système
judiciaire pour mettre en cause la légalité et donc la légitimité de nos
interventions. Cela fait ainsi près de dix ans que sont instruites à Paris des
accusations absurdes de complicité de génocide contre des officiers qui ont
sauvé des centaines de milliers de vies au Rwanda en 1994.
La difficulté est que, juridiquement, nous sommes en paix de façon quasi
ininterrompue depuis 1945 et que notre constitution ne connaît que deux états :
la paix et la guerre. Or, aujourd'hui, la France ne déclare plus la guerre,
mais elle demande à ses armées de mener des opérations complexes, incluant des
épisodes de combat de haute intensité.