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RÉPUBLIQUE
PRÉSIDENCE
DE LA
Le 30 juin 1994
Le Ge'nem/
Chef de ! Efaf--1fq;br Parta‘cu/z‘rr
à l'attention de Monsieur le Président de la République
'“ ËW' % ). ‘…Q—Ïn4,
Q B 1 E 1 : RWANDA - Réunion à Matignon.
Le Premier ministre a présidé le jeudi 30 juin à
19 heures une réunion au cours de laquelle M. LETOARD a rendu
compte de son voyage au RWANDA.
Le Ministre de le Défense a rendu hommage à la
grande qualité et à la rigueur des forces françaises sur
place. L'action des patrouilles est dissuasive et un grand
nombre de personnes ont déjà été sauvées par leur seule
présence. L'approbation des populations, toutes ethnies
confondues, est unanime. Les relations avec les autorités
locales et les forces armées rwandaises ont tendance à se
refroidir.
Monsieur LEOTARD estime que l'opération est pour
l'instant un succès.
Les massacres reprennent dans les zones où nous
sommes absents et plusieurs milliers de réfugiés hutus et
tutsis sont en danger dans la région de GIKONGORO dans le sud—
ouest.
V Le Premier minietre à la demande de M. LEOTARD
et du représentant de M. JUPPE a autorisé
>( l'envoi de reconnaissances militaires à
GIKONGORO,
)( l'installation d'un hôpital militaire de
campagne (EMMIR) avec un élément de protection à l'ouest de
cette ville,
)( une opération de sauvetage d'une quarantaine
de religieuses à BUTARE principale ville du sud du RWANDA, a
la demande de Monseigneur LUSTIGER.
lw
Parallèlement, les Belges sous réserve d'un feu
vert politique qui serait donné demain, vont installer sous
notre protection, un hôpital militaire à CYANGUGU.
Megeieu: RQQSSIN a été chargé d'étudier
l'équipement léger d'un beteillgg ;g;e;ej;ieein qui
regrouperait les contingents proposés par la Guinée, le Congo
et le Niger et qui serait placé sous commandement sénégalais.
Les entretiens avec M. MUSEVENI à LONDRES
donnent à penser que le président ougandais pourrait se
laisser convaincre d'intervenir auprès du FPR pour les amener
à accepter un cessez—le—feu, à deux conditions :
— le jugement des responsables des actes de
génocide,
— la renégociation des accords d'ARUSHA en
excluant les responsables ayant participé aux massacres ou les
ayant autorisés.
!.
/ . ‘IQW "
,
Bruno DELAYE Général QUESNOT
