Fiche du document numéro 35852

Num
35852
Date
Vendredi 13 juin 2008
Amj
Auteur
Fichier
Taille
272895
Pages
9
Titre
Témoin N°3 : Caporal Siborurema Silas [Traduction]
Mot-clé
Cote
D7691
Source
Type
Audition
Langue
FR
Citation
TEMOIN N°3 : Caporal SIBORUREMA Silas

1. Nom et Prénom : SIBORUREMA Silas
2. Grade et N° Matricule: Caporal
3. Lieu de résidence le 6/4/1994: Camp Kanombe
4. Lieu de résidence actuelle: Nyaruguru
5. Lieu d'audition : Nyaruguru
6. Date d'audition: 13/06/2008
7. Personnes ayant recueillies le témoignage: Dr BIZIMANA Jean Damascène (Vice-président) et UWAMAHORO Francine (Assistante de Recherche et d'Enquête)

Dr BIZIMANA : Dans le cadre de notre enquête, nous recevons différentes personnes, que ce soient ceux qui habitent dans la localité de Kanombe et ailleurs, notamment ceux qui étaient militaires, les agents d'aéroport, les politiciens et toute personne qui pourrait disposer d'informations. Nous enquêtons dans le pays ou à l'étranger auprès de toute personne qui pourrait disposer d'informations. Ce que je peux te dire c'est que l'enquête sur les accidents d'avions est obligatoire pour tout Etat sur le territoire duquel l'avion s'est écrasé. Ainsi, la présente enquête est une obligation que doit remplir l'Etat rwandais en vue d'éclairer les circonstances dans lequel il y a eu le crash de l'avion. Voilà pourquoi je voudrais te demander de nous donner ton témoignage, et moi, quand j'aurai des questions à te poser, je le ferai. Pour commencer, je t'invite à nous donner ton identité, les noms et prénoms, les lieux où tu as vécus dans l'armée jusqu'en 1994 lorsque l'avion s'est écrasé. Tu nous diras comment tu as vu les choses.

SIBORUREMA: Je m'appelle Siborurema Silas, je suis entré le 15/10/1990 à Bigogwe. Puis, en date du..., nous avons fait une formation de courte durée, de quinze jours seulement parce qu'il y avait la guerre. Le 6/11/ j'ai été envoyé à Byumba pour composer le 31éme bataillon. J'y ai vécu jusqu'au 30/1/1992 date à laquelle j'ai été blessé. J'ai alors été conduit à l'hôpital Kanombe pour y être soigné. J'ai alors été muté à la compagnie médicale là où j'ai vécu jusqu'en avril. Le jour de l'attentat contre l'avion, j'étais là, je suivais la formation d'auxiliaire de santé. Nous étudiions en tant que mutilés de guerre, nous avions obtenu la faveur d'étudier. Lorsque l'attentat est survenu, j'étai en train de réviser mes cours en dehors au sein des bâtiments de Médicine interne. J'étais assis là. Je voyais l'avion venir. Puis, j'ai entendu trois tirs. Le premier n'a rien fait à l'avion. Avec le deuxième tir, l'avion a zigzagué dans le ciel. Avec le troisième, je n'ai plus aperçu l'avion, mais je voyais un grand feu qui était répandu dans le ciel de la résidence de Habyarimana. Voilà comment j'ai vu ces événements.

34

Dr BIZIMANA : Décris-nous : lorsque tu as vu les tirs se dirigeaient vers l'avion, de quelle direction provenaient-ils ?

SIBORUREMA : Je ne me rappelle plus trop bien; tu vois lorsqu'on vous interroge sur des choses qui se sont passées plusieurs années auparavant, il y a des séquences dont on peut ne pas se rappeler très bien. Cependant, ce dont je me souviens parfaitement ce sont des coups que j'ai entendus qui ressemblaient à ceux des mortiers. Ils étaient différents de ceux des mitrailleuses. C'était trois coups qui provenaient.., laissez-moi me souvenir: je n'avais pas de flashes pour me guider, mais ils provenaient là en bas vers Nyarugunga, dans cette partie située en dessous de chez Habyarimana. C'est là où sont partis les coups.

Dr BIZIMANA : Je parle de l'avion et des tirs. Tu viens de nous dire que tu as vus le départ des projectiles. Comment tu les a vus ? Le premier a raté l'avion ?

SIBORUREMA : Il ne lui a rien fait

Dr BIZIMANA : C'est le deuxième qui est alors parti et a atteint l'avion ?

SIBORUREMA : Oui et il a fait le zigzag dans le ciel

Dr BIZIMANA : Il a fait le zigzag et c'est alors le troisième qui l'a enflammé ?

SIBORUREMA : Oui, je n'ai plus aperçu l'avion

Dr BIZIMANA : Tu ne l'as plus revu ? Dès qu'il fut touché par le troisième tir ?

SIBORUREMA : Oui

Dr BIZIMANA : Moi, j'essaye de te poser des questions pour que tu te souviennes bien. Les tirs que tu as vus partir, quelle direction suivaient-ils ? Provenaient-ils d'en bas de l'avion ? Provenaient-ils derrière l'avion ?

SIBORUREMA : Non, les tirs provenaient devant l'avion. Ils venaient du côté gauche de l'avion, alors que, étant basé à Kanombe, je voyais que l'avion était au-dessus de Nyarugunga. Tu vois que c'est ici dans le côté gauche de l'avion.

Dr BIZIMANA : Les tirs sont donc partis du côté de l'avion ?

SIBORUREMA: Oui

Dr BIZIMANA : Tu confirmes qu'ils sont partis du côté gauche de l'avion ?

SIBORUREMA : C'est du côté gauche de l'avion

Dr BIZIMANA: Ils montaient ou étaient obliques ?

35

SIBORUREMA : Ils étaient obliques

Dr BIZIMANA : Donc, ils étaient obliques et se dirigeaient dans le sens de l'avion ?

SIBORUREMA : Oui

Dr BIZIMANA : Selon ce que tu as vu, partaient-ils du sol ?

SIBORUREMA : Je ne me rappelle plus trop. Ce que j'ai vu, c'est qu'ils ne provenaient pas d'en bas de l'avion pour l'atteindre dans son ventre.

Dr BIZIMANA : Lors de leur départ, étaient-ils orientés pour le toucher dans les ailes ?

SIBORUREMA : Dans les ailes sur les côtés

Dr BIZIMANA : Dans les ailes ?

SIBORUREMA : Oui

Dr BIZIMANA : C'est justement sur cet aspect que je souhaite que tu aies des souvenirs précis même si cela fait plusieurs années que les choses se sont déroulées ?

SIBORUREMA : C'est vrai cela fait longtemps. Puis, je n'avais plus réfléchi à cet événement depuis lors. Je ne m'attendais pas à ce que je sois un jour interrogé là-dessus.

Dr BIZIMANA : Je reconnais que cela fait plusieurs années, mais essayes de te rappeler et nous décrire comment tu as vu le déroulement des faits, le départ des tirs, leur direction, essayes encore de nous le redire ?

SIBORUREMA : Tu vois, l'avion est arrivé, je le voyais. Lorsque l'avion s'apprête à atterrir, il ralentit. Je voyais qu'il avait ralenti. Nous connaissions cet avion-là. Lorsque nous l'attendions, nous savions exactement le distinguer d'autres avions et nous disions : il arrive. Près de chez-lui, c'est là où les projectiles l'ont atteint. J'ai entendu trois coups. Puis après qu'il fut touché, les militaires de la garde présidentielle se sont mis aussi à tirer.

Dr BIZIMANA : Ce que je souhaite bien comprendre pour lever l'équivoque. Je voudrais bien comprendre la direction des tirs. Provenaient-ils d'en bas par rapport à la trajectoire de l'avion ? Provenaient-ils devant l'avion dans le sens où il se dirigeait ? Derrière ? Quel était leur direction précise ?

SIBORUREMA : Ils provenaient de côté, ce n'est ni devant ni derrière.

Dr BIZIMANA : De côté ?

SIBORUREMA : Oui

Dr BIZIMANA : Selon ce que tu as vu, c'était vers la vallée de Nyarugunga?

SIBORUREMA : Oui, c'est dans cette direction.

Dr BIZIMANA : Les coups ont-ils fait beaucoup de bruit ?

SIBORUREMA : Oui, ils ont fait beaucoup de bruit. Si tu connais le bruit des mortiers, ça se ressemble.

Dr BIZIMANA : Toi, tu les as entendus comme des coups de mortiers ?

SIBORUREMA : Oui

Dr BIZIMANA : Tu connais bien les mortiers ?

SIBORUREMA : Je les connais très bien. Ce qui veut dire que ce n'était pas des mitrailleuses, mais des mortiers.

Dr BIZIMANA : Tu as bien entendu le bruit des tirs qui ont abattu l'avion ?

SIBORUREMA : Oui

Dr BIZIMANA : Ils avaient le bruit semblable à celui des mortiers ?

SIBORUREMA : Oui. Je suis directement entré dans la maison et j'ai dit aux autres que l'avion venait d'être abattu et que c'était probablement celui de Habyarimana. Ils n'avaient pas su ce qui s'était passé.

Dr BIZIMANA : Quelle a été la réaction immédiate de tes collègues là où vous vous trouviez à la médicale ?

SIBORUREMA : Là à la Médicale, les gens sont aussitôt sortis des bâtiments. Nous observions l'avion brûler. Nous n'avions pas peur. Nous étions devant les bâtiments en voyant cet événement et en suivant les ondes de la RTLM (radio télévision libre des mille collines). Vers 21h, cette radio a annoncé la nouvelle selon laquelle l'avion de Habyarimana était en train de brûler dans le ciel de Kanombe. C'est à ce moment que beaucoup de gens ont appris la nouvelle. C'est aussi à partir de ce moment que les militaires de la garde présidentielle se sont mis à tirer avec des bitubes.

Dr BIZIMANA : Où se trouvaient ces militaires de la garde présidentielle qui tiraient ?

SIBORUREMA: Ils étaient chez Habyarimana à son domicile

Dr BIZIMANA : Au domicile de Habyarimana ?

SIBORUREMA : Oui

37

Dr BIZIMANA : Ils ont tiré immédiatement après le crash ?


SIBORUREMA : Immédiatement après que l'avion venait de s'écraser

Q.: Ils tiraient vers quelle orientation ?

R: En direction de Masaka. Ils tiraient vers cette direction. C'est vers là que les tirs étaient orientés.

Q : Juste après le crash, les Gardes présidentielles....

R: Immédiatement après le crash, ils se sont mis à tirer

Q.: Vers Masaka en même temps ?

R : Oui

Q.: Y-a-t-il eu des tirs qui sont également partis du camp Kanombe en direction de la même
localité ?

R : Je ne les ais pas entendus

Q.: Et à l'aéroport ?

R : Je ne sais pas ce qui s'est passé à l'aéroport

Q.: Non, je parle des tirs qui peuvent être partis de l'aéroport ?

R: Non, je n'en sais rien

Q : Toi, tu n'as rien entendu ?

R: Simplement, il y a un deuxième avion qui est venu après celui-là. Il a continué à circuler dans le ciel de l'aéroport pendant environ 15 mn et il est reparti sans atterrir.

Q.: Ceux qui ont tiré ce sont des militaires de la garde présidentielle seulement ?

R: Ce sont les militaires de la garde présidentielle qui ont tiré. Et pendant toute la nuit des armes ont retenti sans arrêt jusqu'au matin.

Q: D'où entendiez-vous les bruits de ces tirs d'armes ?

R: Partout même dans les campagnes voisines, il y avait des coups de tirs. Dans le quartier de Kajagari, il y a eu des bruits de tirs toute la nuit.

Q: Il y a eu des coups de tirs dans toute la localité de Kanombe ?

38

R : Partout

Q : Toute la nuit ?

R : Oui

Q: As-tu eu l'occasion d'aller à la résidence présidentielle ?

R : Non, je ne suis jamais allé là. Je n'y étais jamais allé.

Q: Peux-tu nous dire comment était assuré la sécurité dans le quartier de Kanombe ? Comment se faisaient les patrouilles ?

R : Je n'ai pas trop d'informations sur le déroulement des patrouilles. Je ne voyageais pas souvent la nuit. L'endroit que je fréquentais plus, c'était le quartier de Kajagari et là, il n'y avait pas de patrouilles. Sauf peut-être pendant les heures nocturnes tardives. Je ne dépassais pas Kajagari. Je m'arrêtais à Kajagari ou je me rendais à Mulindi le jour du marché.

Q: Permets-moi de revenir sur les choses que tu as vus en tant que témoin. C'est toujours mieux d'entendre quelqu'un qui a vu les choses au lieu de celui qui dit ce qu'il a entendu. Lorsque le premier tir s'est dirigé vers l'avion, où était-il ?

R : Il venait de dépasser la vallée, il n'était pas loin d'arriver dans le ciel de Kanombe au dessus du camp. J'ai même pensé qu'il s'était écrasé à l'EFOTEK (Ecole de formation technique de Kanombe).

Q: Selon ce que tu as vu, l'avion était dans le ciel à l'endroit que tu viens d'indiquer ?

R : Oui

Q: Et tu as dit que le premier tir l'a touché sur une des ailes ?

R : Le premier ne lui a rien fait puisque...

Q: Il ne l'a pas touché ?

R : L'avion a continué à voler comme d'ordinaire. C'est au deuxième coup qu'il a zigzagué et avec le troisième, il s'est enflammé.

Q: Même si c'est peut-être difficile à se souvenir: as-tu vu l'endroit précis où le tir a touché ?

R : C'est difficile. Comment puis-je le savoir.

Q : Tu ne le sais pas ?

39

R: Non

Q: Donc, tu n'as pas vu s'il l'a pris par derrière ou devant ou ailleurs ?

R : Mais c'était la nuit

Q: Justement la nuit, c'est bien visible parce que les phares de l'avion sont allumées.

R: Quand les phares sont allumés, on ne voit pas bien les tirs. Je ne sais vraiment pas l'endroit précis où les tirs ont touché l'avion. Simplement, ceux ont été sur le lieu du crash m'ont dit que la partie d'avant de l'avion était tombée à l'intérieur de la clôture de Habyarimana.

Q: Pour résumer, ce que tu affirmes est le fait que les tirs ont touché le devant de l'avion ?

R : Le devant? Non

Q : Sur les côtés ?

R : Je parle en me référant à sa trajectoire, le lieu d'où il provenait et le sens où il allait. Ils l'ont touché sur le côté, ce n'est ni devant ni derrière.

Q: Dis-nous encore : ceux qui sont allés chez Habyarimana ont trouvé l'avion dans quel état ?

R : Que la partie de devant était tombée à l'intérieur de la clôture

Q: Donc il y a une partie qui est tombée devant la clôture et une autre derrière ?

R : Oui, ils disaient même que la boîte noire n'avait pas été trouvée

Q: Tu nous a dis qu'à la compagnie médicale, tu suivais la formation d'auxiliaire de santé. Aviez-vous une autre vie de militaire en dehors de cette activité d'études ?

R : Non, celui qui n'étudiait pas, restait là, il mangeait, se lavait, dormait et c'est tout. Pas d'autre occupation.

Q: Vous ne participiez pas aux réunions militaires ici et là ?

R : Non, à part que nos commandants d'unité venaient nous faire des causeries morales. Et nos responsables étaient également des mutilés

Q: Qui était votre responsable ?

R : La fois passée, je vous avais dit qu'il s'appelait Nzirorera, mais je me suis souvenu que c'était plutôt Mberabahizi. Je les ai confondus.

40

Q: Quel grade avait-il ?

R :11 était lieutenant

Q: Lui était un mutile de guerre ?

R : Oui

Q: Que vous disait-on dans la causerie morale ?

R : Presque rien. Ils nous demandaient de patienter, qu'ils allaient nous démobiliser et nous donner de l'argent. Rien de plus.

Q : Vous disait-on quelque chose sur les négociations d'Arusha ?

R : Oui, ils nous disaient que chaque militaire allait recevoir cent mille francs (100.000 Frw) et que les mutilés n'avaient pas été oubliés, qu'ils étaient en train de construire nos bâtiments à Nyandungu.

Q: Vous parlait-on de la réunion des deux armées.

R : Oui, ils nous en parlaient dans des causeries. C'était ça en général dont ils nous parlaient.

Q: Selon que tu voyais les choses, est-ce que les responsables de l'armée rwandaise soutenaient les négociations ou y avait-il ceux qui les combattaient et qui voulaient poursuivre la guerre. Comment voyais-tu les choses ?

R : Moi je ne peux pas savoir ce que pensaient nos autorités. Je n'étais que caporal, ce ne m'était pas possible à mon niveau de connaître leur vision. Je ne connais que ce que pensaient les gens de mon niveau.

Q: Que pensaient ceux de ton niveau alors?

R : Ah ! Les mutilés ne pensent pas à rien d'autre qu'à leur santé

Q: Connais-tu d'autres personnes qui peuvent nous donner des témoignages. Je crois que tu as compris le genre d'informations que nous cherchons, essentiellement des personnes qui vivaient là, tu peux nous les indiquer.

R : Ceux qui vivaient avec moi à Kanombe sont nombreux. Je vous ai donnés certains noms la fois passée. Il y en a un ici à Nyabimata qui s'appelle Shiramaka et il m'a dit que vous l'avez rencontré.

Q: Il n'y a pas d'autres que tu t'es souvenu ?

R : Ceux dont je n'ai pas parlé

41

Q: Oui

R: Il y a un garçon de Kibeho qui s'appelle Damien Baziga

Q : Il était dans quelle compagnie ?

R : Nous étions ensemble. Ceux que je connais le plus sont ceux avec qui je vivais

Q: Lui aussi était dans la compagnie Médicale ?
R : Oui

Q: Baziga est-il à Kibeho ?

R : Oui, il est à Kibeho

Q : A quel endroit peut-on le trouver car nous sommes justement ici ?

R : C'est juste avant Kibeho

Q: Indiques-nous à partir d'ici, lorsqu'on part d'ici ?

R : Lorsqu'on part d'ici ?

Q: Oui, à Munini

R : Lorsque tu arrives là à Ndago, tu continues la route de gauche et quand tu arrives à l'endroit où il y a une icône de Jésus au-dessus de la route, tu continues un peu et tu arrives dans une bifurcation. Tu t'arrêtes là et c'est à peu près à 20 mètres.

Q: Il n'a pas de profession ?

R : Non, rien

Q: Baziga a-t-il vu l'avion tomber ? Les tirs ?

R : Non, je ne sais pas. Je ne peux savoir si tel ou tel a vu l'avion ou pas.

Q: Lorsque vous vous rencontrez vous n'évoquez pas ce sujet ?

R : Moi, là où j'étais assis en train de réviser mes cours, j'étais seul. Je ne peux pas savoir s'il l'a vu ou pas. Certains étaient encore dehors à Kajagari, d'autres étaient à l'intérieur de la maison et dormaient ; d'autres étaient là dehors en train de bavarder, je ne peux savoir si tel ou tel a vu l'avion ou pas.

42
Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024