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Les premiers championnats du monde organisés sur le sol africain, qui constituent le fleuron de la stratégie de communication axée sur l’organisation de grands événements sportifs dans le pays du président Paul Kagame, se sont déroulés dans une impressionnante ferveur populaire.
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Passage de coureurs au “mur” de Kigali, lors des championnats du monde de cyclisme au Rwanda, le 28 septembre 2025.Passage de coureurs au “mur” de Kigali, lors des championnats du monde de cyclisme au Rwanda, le 28 septembre 2025. PHOTO Jean Bizimana/REUTERS
“Quelle semaine !” se félicite The New Times, après la conclusion ce dimanche 28 septembre au Rwanda des championnats du monde de cyclisme sur route, “les premiers organisés sur le sol africain”. “Le Rwanda a lancé une immense fête du cyclisme professionnel en invitant le monde entier, et ce fut une réussite. Spectaculaire. Au succès retentissant”, poursuit le quotidien de Kigali, aux anges.
Le récit du journal s’accorde – comme le montrent les piques adressées dans son article à la République démocratique du Congo, voisine et rivale, appelée le “régime de Kinshasa” – avec la communication du pouvoir en place du président rwandais, Paul Kagame. Mais de nombreuses organisations de défense des droits humains dénoncent la politique de “sportswashing”.
Toutefois, l’ensemble des observateurs, y compris les médias étrangers, ont constaté qu’au bord des routes rwandaises la tenue de l’événement avait suscité un enthousiasme sincère et débordant parmi la population.
La une du “New Times” du 29 septembre 2025. The New Times
En Belgique, Le Soir décrit “une foule compacte et en délire à Kigali”, et transmet les impressions de la superstar slovène Tadej Pogacar – mis à l’honneur à la une du New Times –, vainqueur dimanche de l’épreuve masculine : “C’était incroyable sur les tronçons entre le circuit local et le mont Kigali. Je n’ai jamais vu un public comme celui-ci ! Puis lors du protocole, face au podium, il y avait tellement de gens… C’était cool.”
“Bien plus qu’une course”
Quelques jours plus tôt, le quotidien belge citait déjà, avant sa course, la Française Pauline Ferrand-Prévot, elle aussi séduite : “Il y a une vraie culture vélo ici.”
Pour Forbes, “cette édition 2025 des championnats du monde était bien plus qu’une course ; c’était la démonstration du potentiel de l’Afrique et de sa culture cycliste émergente”. Et selon le magazine, le pays “a réussi son grand pari”. Car l’événement a été “un triomphe local”, mais aussi “une vitrine mondiale”.
Sur tous les continents, poursuit-il, “des millions de personnes ont vu les paysages du Rwanda surgir sur leurs écrans : les collines ondoyantes, les foules vibrantes de Kigali, et l’intensité dramatique de l’ascension du mur de Kigali. Pour le Rwanda, une diffusion mondiale de ce type n’a pas de prix : c’est une chance de s’afficher comme une destination à la fois touristique et sportive.”
