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RESUME : LA SITUATION POLITIQUE RESTE BLOQUEE, MALGRÉ LES
TENTATIVES DE COMPROMIS DE LA SEMAINE DERNIERE. LES DISCUSSIONS SE
POURSUIVENT CEPENDANT, Y COMPRIS EN CE QUI CONCERNE LES ASSURANCES
QUI POURRAIENT ETRE DONNEES AU PRESIDENT HABYARIMANA POUR LA DUREE
DE LA PERIODE DE TRANSITION.
TEXTE : LES AMBASSADEURS D'ALLEMAGNE, DE BELGIQUE, DE FRANCE ET
DES ETATS-UNIS SE SONT ENTRETENUS LE 7 FEVRIER, À LEUR DEMANDE, AVEC
M. FAUSTIN TWAGIRAMUNGU, FUTUR PREMIER MINISTRE DU GOUVERNEMENT DE
TRANSITION À BASE ELARGIE.
APRES UN EXPOSE LIMINAÏRE REJETANT LA RESPONSABILITE DU BLOCAGE
ACTUEL SUR LE PRESIDENT HABYARIMANA ET DEMANDANT À LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE DE FAIRE PRESSION SUR CE DERNIER, M. TWAGIRAMUNGU A
ACCEPTE D'ENTRER-DANS UNE VERITABLE DISCUSSION AU COURS DE LAQUELLE
IL A FAIT DES COMMENTAIRES NETTEMENT PLUS EQUILIBRES.
S'AGISSANT DES PROBLEMES AU SEIN DES PARTIS POLITIQUES, LE FUTUR
PREMIER MINISTRE À CONFIRME QU'IL EST DESORMAIS PRET À PRENDRE AU
SEIN DE SON GOUVERNEMENT UN MEMBRE DE LA FACTION DU PARTI MDR QUI LUI
EST OPPOSEE (''MDR-POWER''). IL À PRECISE QU'IL S'AGIRAIT D'UNE
PERSONNALITÉ ISSUE DE LA PREFECTURE DE GITARAMA, TRADITIONNELLEMENT
BASTION DU MDR. M. TWAGIRAMUNGU A CEPENDANT AJOUTE QU'IL ENTEND
LUI-MEME CHOISIR CE MINISTRE, REFUSANT AU MDR-POWER TOUT DROIT DE
LUI IMPOSER QUI QUE CE SOIT.
EN CE QUI CONCERNE LE PARTI LIBERAL, LE FUTUR PREMIER MINISTRE
ESTIME QU'ON EST PASSE PRES D'UN ACCORD LA SEMAINE DERNIERE, SUR LES
BASES SUIVANTES : POUR LES DEPUTES, LA LISTE DU 5 SEPTEMBRE
(SOUTENUE PAR LE FPR), MAIS AVEC RÉEXAMEN DES CAS DE DESIGNATION
LITIGIEUX (AU NOMBRE DE 5), CE QUI DEVAIT PERMETTRE UN
PANACHAGE DE FAIT DES DEUX LISTES EN PRESENCE. POUR LES MINISTRES,
MAINTIEN DE M. MUGENZI AU GOUVERNEMENT, SA FACTION POUVANT DETENIR,
SOIT 2 DES 3 PORTEFEUILLES REVENANT AU PL (MAIS NON LA JUSTICE),
SOIT LA JUSTICE (MAIS UN SEUL POSTE).
CETTE PROPOSITION DE COMPROMIS A ECHOUE À CAUSE DES DEUX
PARTIES : M. MUGENZI, D'ABORD TENTE D'ACCEPTER, A ENSUITE REFUSE
TOUT ARRANGEMENT LORS D'UNE CONFERENCE DE PRESSE, LE DIRECTEUR DE
CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE REPROCHANT PAR AILLEURS À M.
TWAGIRAMUNGU DE SE MELER DES AFFAIRES DU PL.
LE MEME RAIDISSEMENT A ETE OBSERVE DE L'AUTRE COTE, AUSSI BIEN
DE LA PART DE LA FACTION DU PL OPPOSEE À M. MUGENZI QUI A REJETE
L'OFFRE DU FUTUR PREMIER MINISTRE (ALÔRS QU'ELLE L'AVAIT
PRECEDEMMENT ACCEPTEE) QUE DU FPR QUI USE DE PRETEXTES POUR REFUSER
TOUT PANACHAGE DES LISTES.
LE DIALOGUE AU SEIN DU PL A REPRIS CETTE FIN DE SEMAINE ET UNE
REUNION EST PREVUE LE 8 FEVRIER, MAIS SELON M. TWAGIRAMUNGU ELLE NE
DEVRAIT ABOUTIR A RIEN.
LE FUTUR PREMIER MINISTRE SE DIT CONVAINCU QUE LE PROBLEME.
FONDAMENTAL NE RESIDE PAS AU SEIN DU PL MAIS TROUVE SA SOURCE DANS
LA MEFIANCE RECIPROQUE. APRES AVOIR AFFIRME QUE LA AUSSI LA
RESPONSABILITE INCOMBE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, QUI A REFUSE
L'AMNISTIE À ARUSHA ALORS QUE LE FPR (''SUR INJONCTION DE
MUSEVENI'') ETAIT PRET À L'ACCORDER ET QUI N'OSE PAS AUJOURD’HUI
ABORDER CETTE QUESTION ET DIRE CE QU'IL VEUT, M. TWAGIRAMUNGU À ADMIS
QU'IL NE PEUT PAS ATTENDRE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE QU’IL PRENNE
L'INITIATIVE SUR CE SUJET ET A RECONNU QU'IL NE FAUT PAS RAISONNER EN
TERMES D’AMNISTIE D'UN PRESUME COUPABLE MAIS DE GARANTIES POUR LE
FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS DE LA TRANSITION ELARGIE. LE FUTUR
PREMIER MINISTRE ADMET QUE LE FPR A SUR CE SUJET UNE ATTITUDE RIGIDE.
REFLEXIONS ET CONTACIS SE POURSUIVENT.
ENFIN, M. TWAGIRAMUNGU ESTIME QU'UNE AUTRE CAUSE DU BLOCAGE
RESIDE DANS LA CRAINTE DU PRESIDENT ET DU MRND DE VOIR
L'ADMINISTRATION LOCALE BRUTALEMENT ELIMINEE AU PROFIT D’ADHERENTS
DE L'OPPOSITION ET SURTOUT DU FPR, DANS LA PERSPECTIVE DES ELECTIONS
QUI CLOTURENT, LA PERIODE DE TRANSITION.
COMMENTAIRE : M: TWAGIRAMUNGU EST APPARU BEAUCOUP PLUS À L'AISE
QUE DANS SES RENCONTRES PRÉCEDENTES AVEC LA COMMUNAUTE DIPLOMATIQUE,
EN RAISON DU GESTE QU'IL À CONSENTI AU SEIN DE SON PROPRE PARTI, LE
MDR. AU-DELA DES PROPOS DE TRIBUNE DENONCANT LE PRESIDENT DE LA
REPUBLIQUE COMME SEUL RESPONSABLE DU BLOCAGE, IL EST APPARU AU COURS
DE CET ENTRETIEN CONSCIENT DE LA NECESSITE D'OBTENIR UN COMPROMIS
DES DEUX PARTIES. SI LES POSITIONS RESTENT ELOIGNEES SUR LE FOND, IL
SEMBLÉ DU MOINS Y AVOIR CONSENSUS SUR LES VRAIS ENJEUX DES
DISCUSSIONS EN COURS./.
MARLAUD
