Citation
REFERENCE: TD DIPLOMATIE 466.
RESUME: UNE AMELIORATION DE L'EFFICACITE DU PNUD DANS UN PAYS
TEL QUE LE RWANDA SUPPOSE UN RENFORCEMENT TRES SIGNIFICATIF DE SES
MOYENS, FINANCIERS ET SURTOUT HUMAINS. VU DE KIGALI, LE PRINCIPAL
PROBLEME EST DONC LA DEFINITION STRICTE DU MANDAT DU PNUD, LUI
PERMETTANT DE SE CONCENTRER SUR QUELQUES POINTS JUGES PRIORITAIRES.
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TEXTE : LE PNUD ENTEND JOUER AU RWANDA UN ROLE ESSENTIEL. EN
PARTICULIER, UNE TABLE RONDE SUR L'ASSISTANCE HUMANITAIRE ET LA
RECONSTRUCTION DEVRAIT SE TENIR FIN FEVRIER À GENEVE ET LE PNUD
S'EST AUSSI ENGAGE DANS L'ETUDE DU PROGRAMME DE DEMOBILISATION ET
REINSERTION DES ANCIENS COMBATTANTS DE L'ARMEE RWANDAISE ET DU FPR.
CE PAYS EST EN MEME TEMPS CARACTERISTIQUE DES DIFFICULTES
AUXQUELLES PEUT SE HEURTER LE PNUD DANS SON ACTION : RELATIONS
SOUVENT CONFLICTUELLES AVEC LES AUTRES AGENCES DES NATIONS UNIES,
CONCURRENCE AFFICHEE AVEC LA BANQUE MONDIALE, ...
LA DISPROPORTIOM DES MOYENS DONT DISPOSE LE PNUD PAR RAPPORT
AUX AUTRES DONATEURS EST IMPORTANTE : EN 1991, LES VERSEMENTS NETS
DU PNUD AU RWANDA S’ELEVAIENT À 13 MILLIONS DE DOLLARS SUR UN TOTAL
D'APD DE 362 MILLIONS, SOIT UN PEU PLUS DE 3 POUR CENT (SOURCES CAD).
LE PNUD ARRIVE LOIN DERRIERE L'AID ET LES DONATEURS BILATERAUX
SIGNIFICATIFS. SON ROLE SUR LE TERRAIN EST DONC DIRECTEMENT LIE À SA
CAPACITE DE TRAVAILLER AVEC LES AUTORITES RWANDAISES ET LES AUTRES
DONATEURS ET DE FAIRE PROGRESSER LA REFLEXION COMMUNE.
OR, IL N'EN EST RIEN A L'HEURE ACTUELLE. CETTE SITUATION TIENT
POUR UNE PART A LA PERSONNALITE DU REPRESENTANT-RESIDENT (DE
NATIONALITE SENEGALAISE) MATS AUSSI À L'INSUFFISANCE EN MOYENS
HUMAINS .
COMPTE TENU DES CONTRAINTES BUDGETAIRES DES PAYS, L'AMELIORATION
DE L’EFFICACITE DU TRAVAIL DU PNUD PASSE DONC D'ABORD PAR UNE
CONCENTRATION DE SES ACTIONS.
LA PRIORITE EN FAVEUR DES PMA DEVRAIT ETRE NON SEULEMENT
REAFFIRMEE MAIS ACCENTUEE. CES PAYS SONT EN EFFET CEUX QUI ONT LE
PLUS BESOIN DU SOUTIEN D'UNE ORGANISATION TELLE QUE LE PNUD.
LA REFORME DU PNUD NE PEUT PAR AILLEURS PAS ETRE SEPAREE D'UNE
REFLEXION GLOBALE SUR LE ROLE DE L'ENSEMBLE DES INSTITUTIONS
MULTILATERALES. LE PROBLEME DU PASSAGE DE L'HUMANITAIRE AU
DEVELOPPEMENT, PAR EXEMPLE, QUI DEVRAIT DEVENIR FONDAMENTAL POUR UN
PAYS COMME LE RWANDA APRES LA MISE EN OEUVRE DE L'ACCORD DE PAIX,
SUPPOSE UNE STRICTE DEFINITION DU ROLE DES UNS ET DES AUTRES. IL EN
VA DE MEME DES SUJETS MACRO-ECONOMIQUES, OU L'AVANTAGE DU PNUD PAR
RAPPORT AU FONDS MONETAIRE ET À LA BANQUE MONDIALE RESTE A DEMONTRER.
CETTE QUESTION SE POSE AUJOURD'HUI AU RWANDA, ENGAGE DANS LA
NEGOCIATION D'UN ACCORD D'AJUSTEMENT STRUCTUREL QUI A VOCATION À
ENGLOBER L'ENSEMBLE DE L'ECONOMIE DU PAYS, Y COMPRIS LES PROBLEMES DE
REHABILITATION QUI SERONT PARALLELEMENT DEBATTUS LORS DE LA
TABLE-RONDE.
LE ROLE DE COORDINATION DU PNUD DANS UN PAYS TEL QUE LE RWANDA
MERITE AUSSI UNE REFLEXION PLUS POUSSEE, EN LIAISON NOTAMMENT AVEC
LA PLACE DES AUTRES DONATEURS ET DES AUTORITES DU PAYS CONCERNE:
COMMENT EVITER LA REPRODUCTION TROP FREQUENTE DE CAS COMPARABLES A
CELUI QUI VIENT DE SE PRODUIRE AU RWANDA, OU LA BANQUE MONDIALE EST
EN TRAIN DE REFAIRE UNE ETUDE DE STRATEGIE AGRICOLE QUI VENAIT
D'ETRE REALISEE SUR FINANCEMENT PNUD (ET CFD) ? LE GOUVERNEMENT
DEVRAIT ETRE CAPABLE D'EXERCER UNE FONCTION D’ARBITRAGE ET REFUSER UN
TEL GASPILLAGE. MAIS D'UNE PART IL N’EST PAS EN MESURE, DANS UN PAYS
COMME LE RWANDA DE RESISTER À UNE OFFRE DE LA BANQUE ASSORTIE D'UN
FINANCEMENT (QU'IL FAUDRA BIEN POURTANT REMBOURSER, MEME SI LES
CONDITIONS EN SONT TRES FAVORABLES). D'AUTRE PART, SA CAPACITE DE
NEGOCIATION EST AFFAIBLIE PAR LA PRATIQUE DES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES, AU PREMIER RANG DESQUELLES SE SITUE LA BANQUE
MONDIALE, D'ATTIRER TOUS LES ELEMENTS DE VALEUR DE L'ADMINISTRATION
EN LEUR OFFRANT DES SALAIRES SANS COMMUNE MESURE AVEC LES TRAITEMENTS
DE LA FONCTION‘PUBLIQUE.
LE PROBLEME DU RENFORCEMENT DES MOYENS DU PNUD EST DONC
ETROITEMENT LIE À LA REDEFINITION DE SES MISSIONS. IL DEVRAIT SANS
DOUTE CONCERNER AU PREMIER CHEF LES BUREAUX LOCAUX. LE RECOURS À DES
CONSULTANTS EXTERIEURS SE TRADUIT EN EFFET TROP SOUVENT - COMME
C'EST AUJOURD'HUI LE CAS AU RWANDA POUR LES PROBLEMES DE
DEMOBILISATION - PAR UN VA-ET-VIENT PERPETUEL DE MISSIONS TRES
COUTEUSES ET DONT LA CAPACITE D'EXPERTISE N'A D’INTERET QU'A LA
CONDITION DE SE NOURRIR D'UN DIALOGUE AVEC DES BONS CONNAISSEURS DE
LA REALITE LOCALE.
IL SEMBLE CEPENDANT QUE LE RENFORCEMENT DES MOYENS DOIVE AUSSI
CONCERNER LE SIEGE. NOS INTERLOCÜTEURS DU PNUD À KIGALI ONT PARFOIS
LE SENTIMENT DE N'AVOIR EN FACE D'EUX À NEW-YORK QUE DE JEUNES
AGENTS TROP INEXPERIMENTES POUR LES GUIDER UTILEMENT.
ENFIN, S'AGISSANT DES ASPECTS FINANCIERS, L’ASPIRATION D'UN
BUREAU LOCAL TEL QUE CELUI DE KIGALI EST NATURELLEMENT DE VOIR
DISPARAITRE LES FONDS SPECIALISES OU AU MINIMUM D'OBTENIR UN
MECANISME PLUS TRANSPARENT. PAR AILLEURS, ON RELEVE ICI UNE
CONTRADICTION ENTRE LE SOUCI DE PLUS EN PLUS AFFIRME D'AGIR DANS LE
CADRE D'UNE PROGRAMMATION S’INSCRIVANT DANS LA DUREE ET LA REALITE
DES COUPES BUDGETAIRES, QUI ONT PAR EXEMPLE RAMENE LE CHIFFRE
INDICATIF DE PLANIPICATION 1992-1996 DU RWANDA DE 43 À 33 MILLIONS
DE DOLLARS./.
MARLAUD
