Citation
RESUME : MALGRE LES DIFFICULTES POLITIQUES ACTUELLES, LA
MISSION PARLEMENTAIRE D'INFORMATION SUR LE SIDA A PU RENCONTRER LES
PRINCIPAUX RESPONSABLES RWANDAIS ET ETRANGERS. LA COMPETENCE ET LE
DEVOUEMENT DES UNS ET DES AUTRES NE COMPENSENT MALHEUREUSEMENT PAS LE
MANQUE PARFOIS CRIANT DE MOYENS.
UNE DELEGATION PARLEMENTAIRE CONDUITE PAR LE PROFESSEUR BERNARD
DEBRE, A SEJOURNE AU RWANDA DU 25 AU 28 JANVIER POUR UNE MISSION
D'INFORMATION SUR LES CONSEQUENCES DE L'EPIDEMIE DE SIDA DANS CE
PAYS.
EN DEPIT DE L'ETAT DE PARALYSIE POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE QUE
CONNAIT ACTUELLEMENT LE RWANDA, LES AUTORITES LOCALES ONT TOUTES
REPONDU AUX DEMANDES D'ENTRETIEN QUI LEUR AVAIT ETE FORMULEES.
LE DIRECTEUR DU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA
(PNLS) LE DOCTEUR BUTERA, COORDINATEUR DE TOUTES LES ACTIONS
ENTREPRISES CONTRE LA MALADIE ET SES CONSEQUENCES A D'AILLEURS TENU
A ACCOMPAGNER LA DÉLEGATION DURANT TOUT LE SEJOUR, Y COMPRIS PENDANT
LE DEPLACEMENT DU JEUDI 27 EN PROVINCE.
LA DELEGATION A AINSI PU S'ENTRETENIR AVEC, TOUS LES
INTERVENANTS EN MATIERE DE SIDA. LES INTERLOCUTEURS RWANDAIS DU
SECTEUR SANTE ONT INSISTE SUR LA FAIBLESSE DE LEURS MOYENS,
NOTAMMENT EN MATIERE DE DEPISTAGE. ILS ONT EN REVANCHE TOUS MONTRE
UNE GRANDE CONSCIENCE DE L'AMPLEUR DU PHENOMENE ET DE SES
CONSEQUENCES A MOYEN ET LONG TERME. LES PARLEMENTAIRES ONT QUANT À
EUX SOULIGNE LA NECESSITE DE CONSIDERER LE SIDA COMME UN FLEAU DE
PLUS QUI IMPLIQUE DES MOYENS SUPPLEMENTAIRES. CE SERAIT EN EFFET UNE
GRAVE ERREUR DE SACRIFIER LES CREDITS AFFECTES AU COMBAT CONTRE LES
AUTRES AFFECTIONS, PALUDISME OU TUBERCULOSE NOTAMMENT, AU PROFIT DU
SIDA. A L'HEURE ACTUELLE LE PALUDISME RESTE LA PREMIERE CAUSE DE
MORTALITE AU RWANDA COMME DANS LE RESTE DE L'AFRIQUE.
EN CE QUI CONCERNE LES ONG, LE PROFESSEUR DEBRE ET LE DOCTEUR
HELLIER ONT PU VISITER SUR LE TERRAIN LES REALISATIONS EN MATIERE DE
PREVENTION (PROJET INFOSIDA DE LA CROIX-ROUGE RWANDAISE ET LE CENTRE
D'INFORMATION DE DOCUMENTATION ET DE CONSEIL MIS SUR PIED PAR LA
COOPERATION CANADIENNE) ET EN MATIERE DE TRAITEMENT SOCIAL DE LA
MALADIE (VISITE DES MAISONS FAMILIALES D'ACCUEIL DES ORPHELINS DU
SIDA DE LA CARITAS, CANTINE DES ENFANTS DE TERRE DES HOMMES).
S'AGISSANT DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES, LES PARLEMENTAIRES
SE SONT ATTACHES À VERIFIER QUE LEURS ACTIONS SONT BIEN
COMPLEMENTAIRES. AINSI ILS ONT PU CONSTATER QU'AU RWANDA LES
EXCELLENTES RELATIONS EXISTANT ENTRE LES REPRESENTATIONS DE L'OMS ET
DE L'UNICEF ONT PERMIS UNE REPARTITION HARMONIEUSE DES TACHES. À
L'OCCASION DE CES CONTACTS LE PROFESSEUR DEBRE A RELEVE LA MODICITÉ
DES BUDGETS LOCAUX DE L'OMS ET DE L'UNICEF, RESPECTIVEMENT 1 MILLION
ET 300.000 USD PAR RAPPORT À L'ARGENT DEPENSE PAR LES NATIONS UNIES
POUR L'OPERATION DE MAINTIEN DE LA PAIX (700.000 USD PAR JOUR). À CET
EGARD IL A SOULIGNE QUE LES ETATS DISPOSAIENT D'UNE ENVELOPPE GLOBALE
EN MATIERE DE CONTRIBUTIONS AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES. DE CE
FAIT L'AUGMENTATION DES CONTRIBUTIONS OBLIGATOIRES POUR LES
OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX NE POUVAIT SE FAIRE QU'AU
DETRIMENT DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES DESTINEES À FINANCER LES
PROJETS DE L'OMS OU DE L'UNICEF.
CES ARGUMENTS ONT EGALEMENT ETE DEVELOPPES LORS DES ENTRETIENS
QUE LA DELEGATION À EUS, AVEC M. CASIMIR BIZIMUNGU ACTUEL MINISTRE DE
LA SANTE (MRND) ET JOSEPH KAREMERA, MINISTRE DE LA SANTE DESIGNE
(FPR) DANS LE FUTUR GOUVERNEMENT DE TRANSITION À BASE ELARGIE. À
CETTE OCCASION LES PARLEMENTAIRES ONT INSISTE SUR L'URGENCE D'UNE
MISE EN PLACE RAPIDE DES NOUVELLES INSITUTIONS AFIN DE PERMETTRE AU
PAYS DE SE CONSACRER AUX URGENCES EN MATIERE DE SANTE.
IL A ETE RENDU COMPTE PAR AILLEURS DE L'AUDIENCE QUE LE
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A ACCORDEE A LA DELEGATION.
ENFIN, LA PRESENCE AU RWANDA DE MEDECINS FRANCAIS À PERMIS DE
REMETTRE AUX MEMBRES DE LA DELEGATION UNE MONOGRAPHIE SUR LE SIDA
AU RWANDA COMPORTANT LES INFORMATIONS CHIFFREES LES PLUS RÉCENTES.
DU COTE RWANDAIS LA MISSION PARLEMENTAIRE À CERTES ETE PERCU
COMME UN ENCOURAGEMENT AUX EFFORTS DEPLOYES ICI POUR FAIRE FACE AUX
CONSÉQUENCES DE LA MALADIE. MAIS LES MEDECINS RWANDAIS ATTENDENT
SURTOUT DES RETOMBEES MATERIELLES DE CETTE VISITE, AINSI QUE L'A
SOULIGNE SANS AMBAGE UN MEDECIN DE L’HOPITAL DE BUTARE QUI VENAIT DE
CESSER LE TRAITEMENT DE SES MALADES FAUTE DE MEDICAMENIS./.
P MARLAUD
