Fiche du document numéro 34849

Num
34849
Date
Dimanche 23 février 2025
Amj
Fichier
Taille
311180
Pages
2
Urlorg
Titre
Châlette-sur-Loing. Mémoire et transmission au cœur d’Ibuka
Nom cité
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Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Les membres d’Ibuka local s’orientent vers le devoir de mémoire et de transmission des valeurs de tolérance. © Droits réservés

L’année 2025 marque les 80 ans de libération des camps d’extermination et de concentration nazis en Europe. Ils résonnent fortement pour la cellule montargoise d’Ibuka, basée à Châlette-sur-Loing, pour qui le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 fait écho à la Shoah, survenue cinquante ans plus tôt.

La commémoration du génocide, dimanche 4 mai, devant la stèle située à Vésines, sera empreinte d’une émotion particulière pour l’association venant en aide aux victimes et luttant contre l’oubli et le négationnisme. Présidée par Espérance Patureau, elle entretient un lien profond avec le Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement du Loiret (Cercil) à Orléans. Ses membres et sympathisants s’étaient rassemblés le 27 janvier afin de marquer la libération du camp d’Auschwitz, comme elle le fait chaque année.

La transmission par l’éducation



L’assemblée générale de la cellule locale d’Ibuka a été l’occasion pour ses adhérents de réfléchir à la manière de se réorganiser dans l’aide apportée aux rescapés. « Trente ans après le génocide, le Rwanda a donné une couverture santé à tous et une mutuelle gratuite aux rescapés. Ibuka va privilégier la mémoire et la transmission par l’éducation. Cela passe par des interventions en milieu scolaire, afin de transmettre aux jeunes des valeurs de tolérance et de vivre ensemble. Nous envisageons, aussi, d’inviter des historiens, des chercheurs, afin d’organiser des colloques », confie sa présidente.

Ayant perdu la majeure partie de ses frères et sœurs, de ses parents, neveux et nièces lors des massacres qui jetèrent en 1994 un voile d’horreur sur son pays de naissance, Espérance Patureau est récemment intervenue au lycée Saint-Joseph, à Marseille, aux côtés du champion paralympique franco-rwandais Clavel Kayitare. Ils ont porté un message sur la résilience et la tolérance. Elle avait déjà fait de même dans des établissements locaux, notamment au collège du Grand-Clos ou au lycée Jean-Zay à Orléans. Enfin, Ibuka a rendu hommage à Sébastien Farnault, membre d’Ibuka, décédé brutalement en janvier.
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024