Avec notre correspondante à Kigali, Lucie Mouillaud
Au programme de l’assemblée générale, les préparations de la commémoration des trente ans après le génocide contre les Tutsis de 1994.
Philibert Gakwenzire, président du bureau exécutif d’Ibuka, le souligne, «
notre assemblée générale se passe à un moment particulier. C’est une date symbolique parce que 30 ans, ça marque une génération, et c’est à ce moment-ci que nous devons penser à la génération qui va suivre, ce qui va marquer le pays. »
« Il y a la transmission de la mémoire parce que nous ne serons pas toujours là »
Parmi les priorités présentées pour l’année à venir : le renforcement des capacités au niveau local, la prise en charge des rescapés isolés les plus âgés, le suivi continu des survivants atteints de stress post-traumatique pendant les périodes de commémorations, et la transmission de la mémoire aux plus jeunes.
Philibert Gakwenzire explique : «
Il y a la transmission de la mémoire, de l’histoire nationale et individuelle, parce que nous sommes encore ici, mais c’est une évidence, nous ne serons pas toujours là, raison pour laquelle nous sommes en train de renforcer leurs compétences pour comprendre l’histoire de notre pays. »
Une période de recueillement national et de mémoire qui se tient chaque année, à partir du 7 avril et pour une période de 100 jours, jusqu’en début juillet.