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La France a «démenti catégoriquement» hier les informations contenues dans le rapport de l'organisation Human Rights Watch dont nous avions rendu compte mardi et selon lesquelles elle participerait à la réorganisation militaire des anciennes Forces armées rwandaises et des milices extrémistes hutus, notamment en leur fournissant des armes. «Ce rapport contient manifestement des informations inexactes», concernant l'attitude de la France, a déclaré Yves Doutriaux, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.
«Le gouvernement français a respecté de la manière la plus stricte l'embargo sur les armes décidé par le Conseil de sécurité, le 17 mai 1994, concernant le Rwanda», a-t-il ajouté en précisant qu'«aucune livraison d'armes n'a été faite à des Rwandais réfugiés à l'extérieur de leur pays». La veille, avant la publication de notre article, le Quai d'Orsay avait déclaré ne pas être alors en mesure de réagir à ces informations.
Paris dément donc catégoriquement les allégations contenues à ce sujet dans ce rapport «qui sont dénuées de tout fondement» et ajoute qu'«il en va de même des insinuations relatives à de prétendues activités de formation actuellement en cours, depuis janvier 1994, au profit d'ex-FAR (Forces armées rwandaises) par des forces françaises dans des bases en Centrafrique et au Zaïre. Chacun sait, au demeurant, qu'il n'y a ni base, ni forces françaises au Zaïre.»