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Aux Pays-Bas, Pierre-Claver Karangwa, ancien militaire rwandais, est soupçonné d’avoir joué un rôle clé durant le génocide de 1994. Les autorités du Rwanda demandaient son extradition, extradition refusée par les Pays-Bas, qui ont néanmoins engagé une enquête. Et c’est dans ce cadre que Pierre-Claver Karangwa a été arrêté.
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En juin 2023, la Cour suprême des Pays-Bas a bloqué l’extradition de Pierre-Claver Karangwa. Considéré comme un opposant politique, une extradition serait une « violation flagrante du droit à un procès équitable », indiquait la justice néerlandaise. Kigali, qui soupçonne Karangwa d’être lié au massacre de 30 000 Tutsis dans la paroisse de Mugina en avril 1994, demande son extradition depuis 2012. L’ancien militaire, qui a 67 ans, vit au Pays-Bas depuis 1998 où il a obtenu la nationalité, nationalité qui lui a été retiré l’an dernier par les autorités, ouvrant justement la voie à son extradition, la cour suprême en a donc décidé autrement.
Incendie d'une maison
Désormais, c'est la justice des Pays-Bas qui déroule l’enquête. Les procureurs néerlandais ont déclaré qu'ils soupçonnaient Pierre-Claver Karangwa d'être impliqué dans l'incendie d'une maison abritant des dizaines de femmes et d'enfants à la suite de l'attaque de la paroisse de Mugina, soupçons qui ont entraîné son arrestation. Les Pays-Bas ont déjà jugé et condamné d’autres suspects rwandais de génocide dans le cadre de la compétence universelle.
