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Trente-cinq personnes se sont donné la mort à la frontière ougando-rwandaise, les autorités du Rwanda ayant interdit l'accès de leur pays aux réfugiés en provenance du sud de l'Ouganda, a déclaré, mardi 9 novembre, à Genève, un représentant du H.R.C. (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés).
Selon ce représentant, qui a indiqué tenir cette information de réfugiés parvenus au Rwanda, on a enregistré, au poste frontière de Tagitumba, quelque 45 000 arrivées depuis un mois. Les réfugiés qui se sont suicidés, a-t-il indiqué, étaient des personnes âgées ou infirmes qui, désespérées de ne pouvoir entrer au Rwanda, ont choisi la mort plutôt que de rester en Ouganda où elles étaient victimes d'exactions.
Ces réfugiés, rappelle-t-on, sont en très forte majorité d'origine rwandaise, et cherchent à rentrer dans leur pays, quitté en 1959 ou en 1963. Pendant ces deux années, une population estimée à l'époque à environ 100 000 personnes était partie pour l'Ouganda, d'où les autochtones aujourd'hui les chassent, brûlant leurs maisons et pillant leurs biens selon le H.C.R. Ce dernier a mis sur pied un programme d'urgence d'aide aux réfugiés installés tant dans des camps de fortune au Rwanda, qu'à la frontière côté ougandais.
