Abstract
- The situation is not improving in Rwanda: men opened fire on a United Nations convoy three kilometers from Kigali. There was in this convoy Bernard Kouchner. The former French minister had to, with the other occupants, leave the vehicle to take shelter. Bernard Kouchner is safe and sound. But a spokesman for the UN mission was injured in the face.
- And the UN mission protested to the Rwandan Patriotic Front suspected of being behind this attack.
- You should know that despite the worsening of the situation, or because of this worsening, men and women remain in Kigali to alleviate the distress of the inhabitants. Nuns in particular.
- A bishopric in the midst of barbarism. Today, the site has become a refuge for thousands of survivors of the massacres. They are perhaps 25,000 trying to survive in more than precarious conditions. For them, 25 Rwandan Sisters and their superiors, a Swiss and a Frenchwoman, have chosen to stay. One of the Superior Sisters: "In a certain way we say to ourselves that the people who died during this war are the ones who have the best life now. When we see all the suffering of those who are still left now".
- Of course there are wounded. But there are also more and more sick people: old people and children, especially suffering from tuberculosis. A Red Cross doctor was able to get here, a feat.
- A Rwandan Sister: "I am not afraid of dying because I went to help others". Help others. But what the Sisters of Kabgayi do not say is that a few hundred meters away are the extremist militias. And every day, they come here to look for new victims to then massacre them without witnesses.
Citation
[Paul Amar :] La situation ne s'arrange pas au Rwanda : des hommes ont ouvert le feu sur un convoi des Nations unies à trois kilomètres de Kigali [une incrustation "Kabgayi, Rwanda" s'affiche à l'écran]. Il y avait dans ce convoi Bernard Kouchner. L'ancien ministre français a dû, avec les autres occupants, quitter le véhicule pour s'abriter. Bernard Kouchner est sain et sauf. Mais un porte-parole de la mission des Nations unies a été, euh, blessé au visage [on voit des hommes blancs équipés de casques et de gilets pare-balles de l'ONU descendre à toute vitesse de leurs véhicules pour venir se réfugier près d'un pâté de maisons en terre].
Et la mission des Nations unies a protesté auprès du Front patriotique rwandais soupçonné d'être, euh, à l'origine de cette attaque [on voit Bernard Kouchner équipé d'un gilet pare-balles bleu entrer dans un bâtiment escorté notamment par des soldats des FAR au béret rouge].
Il faut savoir que malgré l'aggravation de la situation, ou à cause de cette aggravation, des hommes et des femmes restent à Kigali pour atténuer la détresse des habitants. Des religieuses notamment. Dorothée Olliéric.
[Dorothée Olliéric :] Un évêché au milieu de la barbarie [l'incrustation "Kabgayi, Rwanda" s'affiche de nouveau à l'écran]. Aujourd'hui, le site est devenu un refuge pour des milliers de rescapés des massacres. Ils sont peut-être 25 000 à tenter de survire dans des conditions plus que précaires. Pour eux 25 Sœurs rwandaises et leurs supérieures, une Suissesse et une Française, ont choisi de rester [diffusion d'images des réfugiés du camp de Kabgayi].
[L'une des Sœurs supérieures : - "Je dirais que je n'ai jamais hésité à…, à rester là, non plus. C'était une force pour moi, c'était plus fort que moi. Je pensais souvent au…, au berger qui…, qui s'enfuit quand il y a un malheur. Alors non, c'…, c'était impensable que je puisse le faire". Le reporter (voix masculine) : - "Mais le berger, euh, n'a pas peur ?". La Sœur : - "Bah…, que si il peut avoir peur. Mais… il prend des risques [sourire]".]
L'autre Sœur supérieure : "Oui on risque, chaque jour on risque. Bah…, d'un certain côté on se dit que les gens qui sont morts pendant cette guerre c'est eux qui ont la plus belle vie maintenant. Quand on voit toutes les souffrances de ceux qui restent encore maintenant".]
Bien sûr il y a des blessés. Mais il y a aussi de plus en plus de malades : des vieillards et des enfants surtout atteints de tuberculose [gros plans sur une femme malade et sur un vieillard amaigri]. Un médecin de la Croix-Rouge a pu arriver ici, un exploit [on le voit au milieu des réfugiés].
[Une Sœur rwandaise : "On ne durera pas éter…, dans une…, une éternité sur cette terre. S'il faut mourir on mour…, on va mourir. Mais, pour le moment…, en tout cas pour moi je dois dire que je n'ai pas peur de mourir parce que je suis allée aider les autres".]
Aider les autres. Mais ce que ne disent pas les Sœurs de Kabgayi, c'est qu'à quelques centaines de mètres se trouvent les milices extrémistes [diffusion d'images de réfugiés et notamment de celle d'un bébé qui souffre]. Et chaque jour, ils viennent chercher ici de nouvelles victimes pour les massacrer ensuite sans témoin [on voit des gens marcher sur un chemin qui mène à l'évêché de Kabgayi].