Date
Vendredi 13 mai 1994
Sur titre
Journal de 7 heures 30
Titre
Les forces gouvernementales et les rebelles du Front patriotique s'affrontent depuis plus d'un mois pour le contrôle de la capitale Kigali. De violents combats qui ont fait près de 200 000 morts
Sous titre
Une nouvelle opération onusienne proposée par Boutros Boutros-Ghali devrait être forte de 5 500 hommes.
Résumé
- In Rwanda the carnage continues. Government forces and Patriotic Front rebels have been battling for more than a month for control of the capital Kigali. Heavy fighting that left nearly 200,000 dead. The UN is struggling to enforce a ceasefire.
- Kigali besieged: in streets deserted by the inhabitants, shells rain down. The battle between RPF rebels and government forces is raging. She has not given respite to the Rwandan capital since April 6.
- According to the UNHCR, the fighting and massacres left nearly 200,000 dead. 400 Blue Helmets watch helplessly. On their roads, always the same scenes: exodus and death.
- Faced with the extent of the disaster, Boutros Boutros-Ghali, Secretary General of the United Nations, proposed a new UN operation. It should be 5,500 strong and would deploy for strictly humanitarian reasons. The question has been under discussion since Wednesday [May 11] in the UN Security Council.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Florence Duprat :] Au Rwanda le carnage continue. Les forces gouvernementales et les rebelles du Front patriotique s'affrontent depuis plus d'un mois pour le contrôle de la capitale Kigali. De violents combats qui ont fait près de 200 000 morts. L'ONU a bien du mal à imposer un cessez-le-feu. Laurent Lejop.
[Laurent Lejop :] Kigali assiégée : dans des rues désertées par les habitants, les obus pleuvent [on aperçoit au loin le CND et on entend des tirs d'armes lourdes ; une incrustation "Kigali, Rwanda" s'affiche à l'écran]. La bataille entre les rebelles du FPR et les forces gouvernementales fait rage. Elle n'a pas laissé de répit à la capitale rwandaise depuis le 6 avril dernier [des panaches de fumée s'élèvent au-dessus d'un quartier de Kigali].
Selon le HCR les combats et les massacres ont fait près de 200 000 morts. 400 Casques bleus y assistent impuissants. Sur leurs routes, toujours les mêmes scènes : l'exode et la mort [on voit un blindé de l'ONU circuler dans les rues de la capitale ; il passe devant le cadavre d'un civil sans s'arrêter].
Devant l'étendue du désastre, Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations unies, a proposé une nouvelle opération onusienne. Elle devrait être forte de 5 500 hommes et se déploierait pour des motifs strictement humanitaires. La question est débattue depuis mercredi [11 mai] au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.