Date
Vendredi 5 octobre 1990
Sur titre
Journal de 13 heures
Titre
La France a décidé d'évacuer ses ressortissants du Rwanda. Il faut dire que la nuit dernière les affrontements armés ont commencé dans la capitale Kigali
Sous titre
150 parachutistes français arrivés hier soir [4 octobre] au Rwanda sont présents sur l'aéroport.
Résumé
- Rwanda in the civil war. France decides to evacuate its nationals and sends paratroopers to protect them.
- Rwanda to fire and blood. Rwanda is a very small country in the heart of Africa and even if it is very small, it is home to two different ethnic groups. For 20 years these two ethnic groups had lived in a precarious calm. Now it's over. France has decided to evacuate its nationals from Rwanda. To protect them, she sent a contingent of 150 paratroopers.
- Belgium, which had already sent 400 yesterday, is sending a second contingent today. It must be said that last night the armed clashes began in the capital of Rwanda, Kigali.
- Events are accelerating in Rwanda where five hours of fighting last night in the streets of Kigali between the Rwandan army and rebels led France to take the decision to proceed with the evacuation of its nationals. Bonn, for its part, gave the green light for the possible evacuation of the Germans, while South Koreans, present in Rwanda, have also decided to leave the country.
- In Brussels, a spokesperson for the Belgian Foreign Ministry said that Belgium had absolutely no immediate intention of evacuating its nationals. 1,630 Belgians are present in the land of a thousand hills, where 600 French and 400 Germans also live.
- After the night's fighting, calm returned this morning to the Rwandan capital. Airlines such as Air France or Kenya Airways have however decided to cancel the stopover in Kigali, considered a combat zone. However, 150 French paratroopers who arrived last night [October 4] in Rwanda are present at the airport.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Hervé Claude :] Bonjour. Les titres de l'actualité : d'abord le Rwanda dans la guerre civile. La France décide d'évacuer ses ressortissants et envoie des parachutistes pour les protéger.
[…]
Le Rwanda, donc, à feu et à sang. Le Rwanda c'est un tout petit pays au cœur de l'Afrique et même s'il est tout petit, il abrite deux ethnies différentes [une incrustation "EVACUATION" s'affiche en bas de l'écran]. Depuis 20 ans ces deux ethnies vivaient dans un calme précaire. Maintenant c'est fini. La France a décidé, donc, d'évacuer ses ressortissants du Rwanda. Pour les protéger, elle a envoyé un contingent de 150 parachutistes.
La Belgique, qui en avait déjà envoyé 400 hier, envoie un deuxième contingent aujourd'hui. Il faut dire que la nuit dernière les affrontements armés ont commencé dans la capitale du Rwanda, Kigali. Explication du correspondant de l'AFP dans une capitale voisine, Nairobi au Kenya.
[Par téléphone Didier Lapeyronie, "AFP Audio - Rwanda" :] Les évènements s'accélèrent au Rwanda [diffusion d'une carte de l'Afrique localisant le Rwanda puis d'une carte du Rwanda localisant Kigali] où cinq heures de combats cette nuit dans les rues de Kigali entre l'armée rwandaise et des rebelles ont entraîné la France à prendre la décision de procéder à l'évacuation de ses ressortissants. Bonn de son côté a donné le feu vert pour l'évacuation éventuelle des Allemands alors que des Coréens du Sud, présents au Rwanda, ont aussi décidé de quitter le pays [diffusion d'images d'archives montrant des militaires des FAR en train de défiler dans le stade Amahoro].
À Bruxelles, un porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères a déclaré que la Belgique n'avait absolument pas l'intention dans l'immédiat d'évacuer ses ressortissants [on voit des militaires belges en train de se préparer à partir en mission]. 1 630 Belges sont présents au pays des mille collines, où vivent également 600 Français et 400 Allemands.
Après les combats de la nuit, le calme est revenu ce matin dans la capitale rwandaise. Les compagnies aériennes comme Air France ou Kenya Airways ont cependant décidé d'annuler l'escale de Kigali, considérée comme zone de combats [gros plans sur des légionnaires du 2e REP au visage noirci au cirage]. Pourtant, 150 parachutistes français arrivés hier soir [4 octobre] au Rwanda sont présents sur l'aéroport [la carte du Rwanda localisant Kigali est à nouveau diffusée].