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Journal de 7 heures 30 [1:29]
Titre
20 000 soldats du FPR ont déjà pénétré dans Kigali. Les combats s'intensifient autour de l'aéroport
Sous titre
Les belligérants doivent se rencontrer aujourd'hui sous l'égide des Nations unies pour négocier un cessez-le-feu.
Résumé
- Fragile hope for peace in Rwanda. Discussions are due to take place today between the rebels of the Patriotic Front and the provisional government set up after the assassination of the Head of State.
- Hands raised in sign of peace, these 500 members of the Tutsi ethnic group ask for help. But the column of Belgian soldiers came to evacuate 18 foreign nationals who had taken refuge in a hospital in this northern district of Kigali. They have been besieged since the day before by Hutu bands. An evacuation, and just an evacuation. They won't do anything more.
- 20,000 RPF soldiers have already entered Kigali. They await the departure of the last foreigners to invade the city. The Tutsi rebels infiltrated the slum areas last night. Fighting intensifies around the airport.
- No one knows how many Tutsis have been massacred in recent days. Corpses litter the streets. The Hutu, the ethnic group of the government, fear the revenge of the rebels.
- The belligerents must meet today under the aegis of the United Nations to negotiate a ceasefire. But the Blue Helmets may no longer be there to enforce it: Boutros Boutros-Ghali plans to withdraw the 2,500 peacekeepers.
Citation
[Laurence Piquet :] L'actualité à l'étranger : fragile espoir de paix au Rwanda. Des discussions doivent avoir lieu aujourd'hui entre les rebelles du Front patriotique et le gouvernement provisoire mis en place après l'assassinat du chef de l'État. Commentaire de France Harvois.
[Un homme noir avec une moustache et une chemise rouge interpelle un soldat belge : "Depuis trois jours, y a déjà des cadavres là-dedans [une incrustation "Ndere [Ndera], Rwanda" s'affiche à l'écran] ! Il y a énormément de blessés ! Y a 300 personnes, hommes, femmes, vieillards…".]
[France Harvois :] Mains levées en signe de paix, ces 500 membres de l'ethnie tutsi demandent de l'aide [on voit une foule de gens terrorisés lever les bras en l'air devant les militaires belges]. Mais la colonne de soldats belges est venue évacuer 18 ressortissants étrangers réfugiés dans un hôpital de ce quartier nord de Kigali [on voit une femme blanche se faire escorter par deux soldats belges]. Ils sont assiégés depuis la veille par des bandes hutu. Une évacuation, et juste une évacuation. Ils ne feront rien de plus [on voit un homme dans une civière se faire installer à l'arrière d'un véhicule par des soldats belges].
[Un vieux Père blanc s'adresse à un militaire belge : - "On a vécu des trucs. Ah… [Coupe] Heureusement, apparemment, qu'ils n'ont pas voulu du mal à nous mais…, mais…". Le militaire : - "Ils sont plus…". Le Père blanc : - "On savait…, on savait plus sortir".]
20 000 soldats du Front…, du FPR ont déjà pénétré dans Kigali. Ils attendent le départ des derniers étrangers pour envahir la ville. Les rebelles tutsi ont infiltré cette nuit les quartiers des bidonvilles. Les combats s'intensifient autour de l'aéroport [on voit des soldats belges en action].
Personne ne sait combien de Tutsi ont été massacrés ces derniers jours. Les cadavres jonchent les rues. Les Hutu -- l'ethnie du gouvernement -- craignent la vengeance des rebelles.
Les belligérants doivent se rencontrer aujourd'hui sous l'égide des Nations unies pour négocier un cessez-le-feu. Mais les Casques bleus ne seront peut-être plus là pour le faire respecter : Boutros Boutros-Ghali envisage de retirer les 2 500 soldats de la paix [on voit le convoi des soldats belges traverser la ville de Kigali].
