Résumé
- There are thousands of Westerners fleeing the country. For five days, Rwanda has been experiencing a new bloodbath. This country has been the scene of inter-ethnic massacres for about thirty years. Last night the first French survivors arrived in Roissy.
- It is midnight at Roissy airport. The first 48 French nationals evacuated from Rwanda are reunited with their loved ones with relief. A woman from Rwanda: "It's a bit selfish to say that we are relieved given the number of deaths there… People we knew, Rwandan friends who worked with us".
- At the same time, at Bonn airport, the same spectacle: this time, 120 German citizens and about twenty Swiss arrive from Rwanda exhausted.
- On the spot, the situation would have reached a tragic dimension. The inter-ethnic clashes are said to have claimed tens of thousands of victims. According to humanitarian organizations, the streets of Kigali have become veritable cutthroats. The morgues are overwhelmed with the arrival of bodies of men killed with machetes.
- In the north of the country, 50 kilometers from the capital, many mass graves have been improvised to bury the corpses that litter the streets.
- Face to face, the soldiers of the regular army, to whom the provisional government has asked to silence any revolt, and the rebels of the Patriotic Front of Rwanda who have decided to take Kigali in order, they say, to put an end to the carnage perpetrated by government troops.
Citation
[William Leymergie :] Ça fait donc une véritable guerre qui se déroule au Rwanda.
[Laurence Piquet :] Et ils sont des milliers d'Occidentaux à fuir le pays. Depuis cinq jours, vous le savez, le Rwanda connaît un nouveau bain de sang. Cela fait une trentaine d'années que ce pays est le théâtre de massacres interethniques. Hier soir les premiers rescapés français sont arrivés à Roissy. Romuald Bonnant.
[Romuald Bonnant :] Enfin à l'abri [une incrustation "Roissy, hier soir" s'affiche à l'écran]. Il est minuit à l'aéroport de Roissy. Les 48 premiers ressortissants français évacués du Rwanda retrouvent leurs proches avec soulagement [on voit des gens se serrer dans les bras].
[Une femme répond aux journalistes : "C'est un petit peu égoïste de dire qu'on est soulagé vu le nombre de morts qui…, qu'il y a là-bas… Des gens qu'on connaissait, des…, des amis rwandais, quoi, qui…, qui travaillaient avec nous".
Un homme témoigne à son tour : - "On a pris un…, un car militaire, euh, couché dans le car et…, traversé Kigali [sourire]…, dans des conditions un petit peu difficiles et assez…, assez crispé". Un journaliste : - "Vous avez eu peur ?". Réponse : - "Oui. On a eu peur souvent [sourire ironique] !".]
Au même moment, à l'aéroport de Bonn, le même spectacle : cette fois, 120 citoyens allemands et une vingtaine de Suisses arrivent du Rwanda épuisés [on voit des civils débarquer d'un avion marqué du drapeau allemand].
Sur place, la situation aurait atteint une dimension tragique [on voit un corps flotter dans une rivière]. Les affrontements interethniques auraient fait plusieurs dizaines de milliers de victimes. Selon les organisations humanitaires, les rues de Kigali sont devenues de véritables coupe-gorges. Les morgues sont débordées par les arrivées de corps d'hommes tués à coups de machettes.
Dans le Nord du pays à 50 kilomètres de la capitale, de nombreuses fosses communes ont été improvisées pour enterrer les cadavres qui jonchent les rues [diffusion d'images d'archives montrant notamment une altercation entre un militaire et des civils].
Face à face, les militaires de l'armée régulière, auxquels le gouvernement provisoire a demandé de faire taire toute révolte, et les rebelles du Front patriotique du Rwanda décidés à prendre Kigali pour, disent-ils, mettre un terme au carnage perpétré par les troupes gouvernementales [diffusion d'images d'archives montrant notamment des scènes de chaos et des militaires à l'entraînement].