Résumé
- Extremely violent fighting this morning again in Kigali, where the rebels entered the city. The perfectly organized RPF succeeded in almost completely encircling the city and taking up a position in a few outlying districts.
- His command has let it be known that he is giving French and Belgian troops 60 hours to leave Rwanda, failing which he will no longer spare the airport where the last foreign civilians who are fleeing the country are still gathered. Their evacuation should be completed this evening.
- The French army is packing up at high speed. In a few days there will undoubtedly be a new power in Kigali, installed with axes and cannons.
Citation
[Jean-Pierre Pernaut :] […] dans l'actualité internationale, des combats extrêmement violents ce matin encore. Mais dans le centre de Kigali, au Rwanda, les rebelles sont entrés dans la ville. Des dizaines de milliers d'habitants continuent à s'enfuir. Tous les Occidentaux n'ont pas encore été évacués. Sur place, une correspondance de notre envoyé spécial Gauthier Rybinski.
[Par téléphone, Gauthier Rybinski :] Au cours de la nuit les troupes du Front patriotique rwandais, qui représente l'ethnie tutsi, sont entrées dans la capitale Kigali. Le FPR, parfaitement organisé, et dont certains de ses officiers ont été formés aux États-Unis, a réussi à encercler presque complètement la ville et à prendre position dans quelques quartiers périphériques [diffusion d'images d'archives de soldats du FPR].
Son commandement a fait savoir qu'il accordait un délai de 60 heures aux troupes françaises et belges pour quitter le Rwanda, faute de quoi il n'épargnerait plus l'aéroport où sont encore regroupés les derniers civils étrangers qui fuient le pays. Leur évacuation devrait être achevée ce soir mais la nervosité ou la panique des uns et des autres la compliquent [on voit des militaires belges et français procéder à l'évacuation de leurs ressortissants].
D'un côté les troupes belges, qui doivent encore récupérer quelques dizaines de ressortissants dans une ville où la population leur est hostile. De l'autre les habitants hutu de Kigali, l'ethnie perdante de cette guerre, qui bloquent par endroits la route de l'aéroport de peur que les nouveaux vainqueurs ne viennent les massacrer [on semble distinguer autour d'une automitrailleuse des soldats français et des soldats des FAR].
L'armée française, elle, plie bagages à grande vitesse. Dans quelques jours il y aura sans doute un nouveau pouvoir à Kigali, installé à coups de haches et de canons [gros plan sur un cadavre gisant dans l'herbe].
