Jean-Pierre Roman est né à Watford (Grande-Bretagne) le 14 octobre 1945
d’un père, le futur lieutenant-général Pierre Roman, qui était lieutenant à
la 4
e Troupe du 10
e commando interallié, et d’une mère anglaise, officier
dans le corps des auxiliaires féminines britanniques durant la Seconde
Guerre mondiale.
Il entre en 1963 à l’Ecole royale militaire (ERM) dont il sort
sous-lieutenant, doté d’un diplôme de polytechnicien, avant d’être affecté
au 19
e régiment d’artillerie à cheval alors stationné à Düren (Allemagne).
Après avoir obtenu ses brevets commando et parachutiste, il sert de 1974 à
1978 à la batterie d’artillerie de campagne para-commando en qualité
d’officier de liaison et de commandant en second. Il participe ensuite en
mai 1978 à l’opération Red Bean au Zaïre – qui permet d’évacuer en 55
heures plus de 2.300 civils de la ville de Kolwezi (sud-est du pays), à
8.000 km de Bruxelles – comme membre de l’état-major du régiment
para-commando.
Nommé major, il est chef de Corps de cette batterie de juin 1981 à
septembre 1983 puis commande, avec le grade de lieutenant-colonel, le 1er
bataillon d’artillerie stationné à Bastogne du 5 juillet 1986 au 7 février
1989, une période durant laquelle il est nommé aide de camp du Roi.
Il est chargé de mission auprès du prince Philippe jusqu’en novembre 1992.
Le 28 mai 1993, le colonel Roman reprend le commandement de la brigade
para-commando, alors engagée dans l’opération Onusom en Somalie sous la
bannière des Nations unies.
Un an plus tard, du 9 au 19 avril 1994, il commande à ce titre, avec son
homologue du 15
e wing de transport aérien, le colonel Guy Van Eeckhoudt,
l’opération Silver Back d’évacuation d’expatriés du Rwanda au début du
génocide et son corollaire, l’opération Blue Safari d’extraction du 2
ebataillon de commandos après l’assassinat de dix des siens.
Promu général-major le 26 décembre 1995, il devient dans la foulée chef de
la division « opérations » de l’Etat-major général (JSO, en jargon militaire de l’époque). Il termine ensuite sa carrière à l’Otan: d’abord
comme directeur adjoint de la division Plans et Politique de l’Etat-major
militaire international (IMS), puis à l’état-major interarmées installé à
Lisbonne, avant de quitter le service actif en 2004.
Il est décédé dans la nuit de vendredi à samedi. Il était marié et père de
quatre enfants.