Fiche du document numéro 25735

Num
25735
Date
Vendredi 1er juin 2012
Amj
Auteur
Fichier
Taille
89438
Pages
1
Urlorg
Sur titre
De très étranges missiles français
Titre
Inventaire
Sous titre
Exclusif : Un document de l'ONU révèle la présence, à la veille du génocide, de 15 Mistral au sein de l'arsenal de l'armée rwandaise. Des armes alors interdites à la vente.
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Depuis longtemps, des responsables politiques, de gauche comme de
droite, tentent d'occulter la responsabilité de la France dans le
génocide rwandais. Contrastant singulièrement avec la qualité des
travaux de la commission sénatoriale belge, la mission d'information
parlementaire française n'a, in fine, produit qu'un vaste écran de
fumée. Plus grave encore, un magistrat en charge de l'enquête,
le fameux juge Bruguière, semble avoir tout mis en œuvre pour brouiller
les pistes et organiser la désinformation la plus totale, ouvrant la
voie au pire négationnisme. Reprenant l'instruction, le juge Trévidic a
commencé à apporter de précieux éléments, un rapport balistique
établissant le rôle déclencheur de l'attentat contre l'avion du
président Habyarimana. Un nouveau document de l'ONU, dont Libération
révèle aujourd'hui l'existence, vient d'être versé à son dossier.
Il révèle que le régime rwandais était, au jour de l'attentat, en
possession de quinze missiles français Mistral, pourtant strictement
interdits d'exportation. Pourquoi la France aurait-elle fourni ces
armes sol-air alors que les rebelles rwandais ne disposaient pas
d'avions ? Des instructeurs français se trouvaient-ils sur place pour
former à leur maniement ? Quel rôle Paris a-t-il réellement joué à
Kigali dans les années et les mois qui ont précédé le génocide ? La
justice doit poursuivre son travail. Mais nous attendons désormais avec
impatience du nouveau président de la République, François Hollande,
qu'il exerce un véritable droit d'inventaire. Afin que nous prenions
toute la mesure de la responsabilité de son prédécesseur socialiste,
François Mitterrand, et donc de notre pays, dans ce génocide qui, en
cent jours, coûta la vie à 800 000 personnes.
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