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Les belligérants rwandais ont approuvé hier le nouveau mandat des
Casques bleus, élargi par le Conseil de sécurité à l'humanitaire, tout
en prévenant les Nations-Unies contre toute velléité d'interposition,
alors que les massacres continuent. Plus de 200 000 personnes auraient
été tuées depuis la reprise de la guerre civile, le 7 avril
dernier. La résolution 918. Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné,
dans la nuit de lundi à mardi, son accord de principe à un
renforcement des effectifs de la mission des Nations-Unies au Rwanda
(Minuar). 5 500 militaires «au maximum» pourraient être déployés,
mais, dans le cadre de cette mission «humanitaire», les Casques bleus
ne sont pas autorisés à utiliser la force pour mettre fin aux
combats. A la demande de Washington, le déploiement progressif des
soldats de l'ONU pourra être réexaminé, en fonction notamment des
troupes disponibles. Les membres du Conseil de sécurité ont également
décrété un embargo contraignant sur les amies à destination du
Rwanda. Le Rwanda, qui siège au conseil, a voté contre cette clause,
ce qui n'a pas empêché l'adoption de l'ensemble du texte. Le Conseil
de sécurité a enfin exigé un cessez-le-feu, mais aucune action de
force en vue du rétablissement de la paix n'est prévue.
