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Vingt-trois ministres PS en colère
C’EST LE GENRE de missive dont Olivier Faure et Raphaël Glucksmann, à la peine dans les sondages, se seraient bien passés, à un peu plus de deux semaines de l’élection européenne.
Le 9 mai, 23 anciens ministres socialistes, parmi lesquels Michel Charasse, Jean-Louis Bianco, Edith Cresson, Elisabeth Guigou, Jean Glavany, Jean-Noël Jeanneney, Paul Quilès, Alain Richard, Roland Dumas et Hubert Védrine, se sont fendus d’une lettre furibarde au premier secrétaire du PS.
L’origine de leur colère ? Des déclarations répétées de Glucksmann, tête de liste commune des socialistes et de Place publique aux européennes, concernant le rôle joué, en 1994, par François Mitterrand lors du génocide rwandais.
Deux phrases de Glucksmann ont, écrivent les signataires, « suscité une profonde émotion ». L’une datant de janvier : « François Mitterrand a porté de la manière la plus radicale et la plus abjecte la politique de la France au Rwanda » et l’autre, prononcée à Toulouse , le 6 avril, et reprise par « Le Canard » selon laquelle l’ancien président aurait été « complice du génocide au Rwanda ».
Les 23 ministres socialistes demandent à la tête de liste de « retirer ses insultes et accusations infondêes ». En cas de refus, précise la lettre, « nous souhaitons que tu (Olivier Faure) trouves les formes appropriées pour désavouer ses propos ».
Une petite intervention dans les journaux de 20 heures, ça ferait l’affaire ?
