Citation
Ministère interrogé > Europe et affaires étrangères
Ministère attributaire > Europe et affaires étrangères
Rubrique > politique extérieure
Titre > Relation France et Rwanda, dirigé par Paul Kagame
Question publiée au JO le : 12/06/2018 page : 4925
Réponse publiée au JO le : 17/07/2018 page : 6404
Texte de la question
M. José Evrard attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères à propos des relations de la France et du Rwanda. Si la France a qualifié le président Bachar El Assad « d'assassin de son peuple », il est incompréhensible que celle-ci développe des relations avec le Rwanda de M. Paul Kagame au point, d'après certaines sources, de soutenir la candidature de son bras droit, Mme Louise Mushikiwabo, au poste de secrétaire général de la Francophonie. M. Paul Kagame, qui n'a cessé d'insulter la France et son armée, est en effet responsable, directement ou indirectement, des assassinats de masse qu'ont connu le le Congo Kinshasa voisin et le Rwanda à partir du 6 avril 1994. Il lui demande en conséquence la nature des relations envisagées avec le Rwanda.
Texte de la réponse
Le souhait de la France est d'avoir une relation apaisée, constructive et tournée vers l'avenir avec le Rwanda. Comme le Président de la République l'a indiqué lors de la visite de son homologue rwandais à Paris à l'occasion du sommet Tech for Good du 23 mai dernier, la France souhaite travailler avec le Rwanda sur des sujets d'intérêt commun, comme la paix et la sécurité en Afrique, le soutien à l'innovation, le climat et l'environnement ou les sujets linguistiques et éducatifs. S'agissant des questions de paix et de sécurité en Afrique, nous entendons travailler à faire progresser ensemble des sujets importants pour l'Union africaine, dont le Rwanda assure cette année la présidence, comme la réforme de l'UA ou le renforcement du rôle des opérations africaines de paix et leur financement pérenne et prévisible. Le Président de la République aura l'occasion de présenter nos idées sur le sujet lors du prochain sommet de l'Union africaine de Nouakchott le 2 juillet prochain. Sur ces sujets internationaux, comme sur notre relation bilatérale, il importe de maintenir un dialogue étroit avec Kigali et d'appuyer les initiatives que nous pourrions conduire ensemble pour faire progresser les engagements pris à Ouagadougou par le Président de République le 28 novembre 2017.