Fiche du document numéro 19111

Num
19111
Date
Jeudi 29 septembre 1994
Amj
Fichier
Taille
13194
Pages
2
Titre
Réponse du ministère des Affaires étrangères à la question écrite posée par Monsieur le Sénateur José Balarello le 14 juillet 1994
Nom cité
Source
Fonds d'archives
Type
Question d'actualité au Parlement
Langue
FR
Citation
Site du sénat

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Recherche des auteurs des actes de génocide au
Rwanda
10e législature
Question écrite n° 07185 de M. José Balarello (Alpes-Maritimes RI)
publiée dans le JO Sénat du 14/07/1994 - page 1717
M. José Balarello demande à M. le ministre des affaires étrangères de lui faire connaître quelles initiatives
le Gouvernement entend mener afin que soient recherchés et jugés les auteurs des actes de génocide
perpétrés au Rwanda dont fait état le rapport de la commission des droits de l'homme de l'ONU rendu
public le 30 juin dernier.

Réponse du ministère : Affaires étrangères
publiée dans le JO Sénat du 29/09/1994 - page 2338
Réponse. - La ligne constante de la France, sur le sujet de préoccupation de l'honorable parlementaire, a
été de favoriser les actions des Nations unies et de coopérer avec celles-ci dans toute la mesure de ses
moyens. La commission des droits de l'homme s'est réunie en session extraordinaire à Genève en mai
dernier, à l'initiative notamment de la France, afin de réagir aux massacres commis au Rwanda. La
commission a désigné un rapporteur spécial, M. Degni-Segui, dont le mandat est d'enquêter sur place sur
la situation des droits de l'homme au Rwanda et de recueillir, auprès des gouvernements, des particuliers
et des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, tous renseignements dignes de foi
sur la situation des droits de l'homme dans ce pays, y compris sur les causes profondes des atrocités
récentes et les responsabilités en la matière. Le rapporteur conclut dans son premier rapport, comme le
rappelle l'honorable parlementaire, qu'il y a eu génocide des Tutsis et assassinats politiques des Hutus. Il
recommande notamment la création d'une juridiction internationale compétente pour connaître des crimes
commis au Rwanda. La France a appuyé ces recommandations. De son côté, le Conseil de sécurité a
décidé, par sa résolution 935 en date du 1er juillet 1994, de créer une commission d'experts chargée
d'examiner les informations concernant les violations graves du droit humanitaire commises au Rwanda.
Celle-ci doit permettre d'identifier les responsables de ces crimes, le Conseil de sécurité devant
ultérieurement, comme ce fut le cas pour l'ex-Yougoslavie, décider de la juridiction qui devra en
connaître. A notre demande, la commission d'enquête travaillera en liaison étroite avec le rapporteur
spécial. La commission a commencé ses travaux le 15 août à Genève. Elle doit rendre ses conclusions
dans un délai maximum de quatre mois à partir de l'adoption de la résolution 935. Le gouvernement
français est, pour sa part, favorable à la création d'un tribunal pénal international compétent pour les
crimes commis au Rwanda et s'est prononcé en ce sens à plusieurs reprises, dans les discussions
informelles qui ont lieu à ce stade au Conseil de sécurité. Enfin, les informations recueillies sur le terrain
par les troupes françaises engagées dans l'opération Turquoise ont été communiquées au secrétariat des

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Nations unies à New York ainsi qu'à Genève, en vue de leur exploitation par les instances pertinentes du
système des Nations unies.

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