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NATIONS UNIES, 16 mai, Reuter - Les Etats-Unis ont fait savoir lundi
qu'ils accepteraient l'envoi de 5.500 casques bleus au Rwanda, mais ils
ont réclamé un réexamen périodique des effectifs et du mandat de cette
force.
Washington a d'abord demandé lundi au Conseil de sécurité d'accepter le
retour immédiat au Rwanda de 150 observateurs des Nations unies et de
plusieurs centaines de soldats ghanéens. Des renforts supplémentaires
pourraient se joindre à eux après une nouvelle décision du Conseil de
sécurité.
Mais un responsable américain a déclaré par la suite que Washington
avait accepté d'autoriser immédiatement l'envoi de 5.500 hommes parce
que la plupart des pays sont convaincus que voter l'envoi d'un plus
petit nombre reviendrait à adresser aux belligérants un message
inapproprié.
Le projet de résolution ainsi remanié prévoit un réexamen périodique
par les Nations unies mais ne fait pas dépendre le déploiement de
renforts d'une nouvelle décision du Conseil de sécurité, ainsi que le
voulaient les Etats-Unis.
Aucune date n'a été fixée pour l'adoption de la résolution mais la
plupart des ambassadeurs espèrent qu'elle sera approuvée d'ici mardi.
Les Etats-Unis ont proposé de fournir des avions pour transporter des
casques bleus au Rwanda mais ils veulent les acheminer dans les régions
frontalières pour protéger les réfugiés et non dans des zones où ils
pourraient être pris sous les tirs. Le secrétaire général Boutros
Boutros-Ghali veut au contraire commencer par prendre le contrôle de
l'aéroport de Kigali pour permettre l'acheminement de vivres dans la
capitale.
Le texte de la résolution ne précise pas où exactement les troupes des
Nations unies seront déployées. Des responsables américains ont
souligné que leur pays n'offrirait des appareils et du matériel que
s'il était d'accord avec le concept de l'opération.
Sur les 2.500 casques bleus envoyés l'an dernier au Rwanda pour
contribuer à l'application d'un accord conclu entre le gouvernement et
les rebelles du Front patriotique du Rwanda, 400 environ sont encore
présents à Kigali.
La plus grande partie des troupes de l'Onu ont été retirées après les
affrontements qui ont éclaté à la suite de la mort du président Juvénal
Habyarimana, dont l'avion a été abattu le 6 avril.
Un responsable américain a déclaré que le renvoi au Rwanda des
observateurs de l'Onu et les soldats ghanéens qui en ont été retirés
était le maximum qui puisse être fait dans l'immédiat compte tenu des
effectifs disponibles. /NCD
