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NAIROBI, 10 mai, Reuter - De violents combats se sont déroulés mardi à
Kigali, où un casque bleu ghanéen a été tué par l'explosion d'un obus
de mortier dans un stade de la capitale du Rwanda.
Le soldat de l'Onu a été touché lundi soir par l'obus dans le stade de
Amahoro, où des milliers de civils ont cherché réfuge pour échapper aux
violences ethniques qui opposent les rebelles du Front patriotique du
Rwanda (FPR) aux forces gouvernementales.
Nous n'avons pas pu déterminer l'origine du bombardement, mais il faut
noter que le FPR occupe la zone de Amahoro
a dit à Reuter un
responsable de l'Onu, Abdoul Kabia.
Il s'agir du premier casque bleu tué depuis l'assassinat de dix soldats
belges le 7 avril par des gardes présidentiels, au déclenchement des
affrontements.
Le FPR, à dominante Tutsie, se bat pour le contrôle de Kigali depuis
l'attentat du 6 avril qui a coûté la vie au président Juvénal
Habyarimana, un Hutu, et à son homologue burundais.
Plus de 200.000 personnes auraient, depuis, péri dans les combats et
les massacres qui ensanglantent cette ancienne colonie belge d'Afrique
centrale.
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Autour de l'aéroport
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Des tirs sporadiques se sont faits entendre mardi dans le centre de
Kigali, mais c'est encore à la périphérie de l'aéroport, sous contrôle
gouvernemental, que se sont déroulés comme lundi l'essentiel des
combats.
L'Onu a été contrainte d'annuler l'arrivée d'un vol. Les responsables
des Nations unies espéraient toutefois bénéficier d'une mini-trêve
entre les belligérents en fin de journée pour organiser un
atterrissage.
Le FPR a accepté la proposition onusienne de placer l'aéroport sous
contrôle de l'Onu afin de permettre un acheminement normal de l'aide
humanitaire.
Mais le gouvernement s'est opposé à cet arrangement et a déployé de
l'artillerie et des hélicoptères sur place.
(A Genève, le Canada a réclamé une réunion d'urgence de la Commission
des droits de l'homme des Nations unies pour discuter des atrocités au
Rwanda.
Alan Kessel, un responsable de la mission diplomatique canadienne, a
précisé que la demande avait faite lundi soir. Si une majorité des 53
membres de la Commission l'approuve, une réunion de deux jours pourrait
avoir lieu dans deux semaines.
Nous ne pouvons pas imaginer qu'il y ait une opposition. Il s'agit
d'une telle catastrophe humanitaire
, a-t-il dit.
La Commission, plus haute instance de l'Onu pour les droits de l'homme,
ne se réunit habituellement qu'une fois par an pour une session de six
semaines. Mais, les membres peuvent être convoqués pour examiner des
situations de crise.
Le Haut commissariat des Nations aux réfugiés a lancé de son côté un
appel d'urgence pour que 56,7 millions de dollars soient immédiatement
affectés à la livraison de vivres, d'eau et tentes aux 860.000
ressortissants du Rwanda et du Burundi réfugiés dans les pays voisins.
L'UNHCR avait demandé la semaine dernière 38,5 millions de dollars
mais, devant l'exil croissant des Rwandais, il a décidé de demander
davantage). /WEM/PL
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